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La course à la "Médaille"

 

La course à la médaille - autrement dit : "la Médaille" - est une grande épreuve de prospection qui équivaut pour la piste au Premier Pas Dunlop pour la route. A ceci près qu'il n'y a pas toujours eu une piste à proximité, partout. Bien que populaire, la "Médaille" n'a pu mobiliser que dans certaines grandes villes dotées d'un véritable vélodrome. Ce fut le cas à Bordeaux.

 

les origines :

la première épreuve de ce nom est organisée au cours de l'été 1893 sur l'ancienne piste du Parc des Princes. Elle a lieu le dimanche matin. Chaque concurrent doit s'acquitter d'un droit d'entrée, tous les types de vélo sont autorisés. En fin de saison les vainqueurs se retrouvent pour disputer des éliminatoires et une finale.

 

le Parc des Princes :

Edifié le long des fortifications de Paris, entre les portes d'Auteuil et de St Cloud, c'est une piste en ciment de 666,66 m. L'idée et le terrain sont d'Henri Desgrange et de Victor Goddet, alors à la tête du journal "l'Auto", futur organisateur du Tour de France (1903). L'inauguration est faite le 18 juillet 1894 avec le Grand Prix de l'U.V.F. Un deuxième Parc des Princes est conçu en 1932. Le troisième, l'actuel Parc des Princes date de 1978.

Ces trois phases d'une enceinte sportive se retrouvent à Bordeaux où le vélodrome de Lescure, édifié en 1923-24, est réhabilité en 1938 et baptisé par le Maire A. Marquet :"Stade Municipal". Puis, la piste du vélodrome est sacrifiée au bénéfice des spectacles du football professionnel en 1986. Aujourd'hui, rebaptisé "Stade Chaban-Delmas", quel est son avenir ?

 

le réglement de la "Médaille" :

Durant la saison 1921-1922, l'épreuve est organisée pendant l'hiver au Vel d'Hiv. Un matériel adapté est désormais nécessaire. En 1923, Jean Michel, président du "Voltaire Sportif", institue un réglement qui reste ensuite en vigueur :

- l'âge maximum des concurrents est fixé à 21 ans.

- le braquet est limité à 22x7 = 6,71 m (ou 44x14) ou 25x8 = 6,76 m (ou 50x16)

 

in "Cyclisme 1962, les cahiers de l'Equipe"

 

A partir de 1938, Daniel Brunel de Bagneux, commissaire, en assure l'organisation. Pour Brunel, le "22x7" fait le sprinter. Mais, quelques petits malins s'ingénient à user de subterfuges capables  d'augmenter le rendement du fameux braquet (roues légèrement plus grandes, manivelles de 15,5cm). Ces supercheries seront déjouées : la longueur des manivelles est fixée à 16,5 cm et une bande de 6,76 m est tracée sur le ciment pour mesurer la longueur du braquet. Roger Godeau (plus tard champion  de France de 1/2 fond - dés 1951 et jusqu'en 1960 - et, aussi, vainqueur de Six jours avec Senftleben comme équipier) est pris en flagrant délit par Brunel : "Inutile d'ergoter M'sieu Godeau, vous êtes suspendu pour la saison !"

Le réglement s'attache aussi au comportement : il est interdit de se rabattre trop précipitamment ou de faire un écart même involontaire.

Pour échapper à ce réseau de contraintes, un seul moyen : la vélocité. C'est cette qualité que la "Médaille" est chargée de détecter. En 1933, Marcel Jezo installe le record sur le tour de piste (250 m) à 15"2/5, record qui sera égalé par M. Verdeun en 1948 et, entre autres, par Morettini en 1951 et Plaza en 1952.

Brunel réussit à organiser la "Médaille" même pendant la guerre (1939-1945). La démolition du Vel d'Hiv, en 1959, l'oblige à déplacer l'organisation au Parc des Princes, en été. Alors que, dans les années 1950, le Vel d'Hiv acceuillait chaque dimanche d'hiver 200 à 300 sprinters 

 

 le "Nelaton Palace"

Dans "Le Monde" du 22/23 janvier 1984, Olivier Merlin écrit "L'adieu au Nelaton Palace" à propos de la démolition du Vel d'Hiv de Grenelle : "Des trés riches heures du Vel d'Hiv d'après-guerre, bien plus encore que les combats de boxe ou les Nuits de l'Armée, c'est le cyclisme sur piste qui aura trusté la ferveur populaire. Domiciliés dans leur cabines du quartier des coureurs, roulant sur l'anneau désert à longueur de semaine, ayant tous disputé la "Médaille" en leur printemps, les pistards ne vivaient que pour la réunion du dimanche".

in "Cyclisme 1959, les cahiers de l'Equipe"

 

la "Médaille" en Province et à Bordeaux :

Même si quelques régionaux n'hésitent pas à venir disputer aux Parisiens les mérites de la victoire, ils ne sont guère nombreux. Robert Pajot ( dans "cyclisme 1959, les cahiers de l'Equipe") rapporte le cas du "pittoresque Crochemore" qui, en hiver, effectue à moto dans la journée le trajet Le Havre-Paris-Le Havre. Il s'est fabriqué une remorque pour transporter son vélo. Tout ça pour ne même pas avoir le plaisir de gagner sa série !

"l'Athlète" du 04/12/1963 nous propose ce sous-titre : "la "Médaille" a ses filles de Province, écoles primaires du sprint".

A Bordeaux, la course à la "Médaille" se dispute au vélodrome du Parc des Sports, le diamnche matin, de janvier à avril depuis 1925.

 

 

 Au commencement, il y avait le "Parc des Sports" (Lescure vers 1925)

  

 Or, l'hebdomadaire "Sports", en mars 1914, annonce que "tous les jeudi soir, à 17 heures, se dispute la course de la "Médaille". La reprise de cette heureuse tradition est due au généreux sportsman, M. Bourguigne, qui nous permettra de le remercier pour son beau geste". La tradition, reprise de l'organisation parisienne, existe donc avant l'ouverture du Parc des Sport de Lescure.

Cependant, dans le "Livre d'or du cyclisme girondin" (1934), G. Belliard ne publie que les résultats concernant les années 1925 à 1934.

 

in "Le livre dor du cyclisme girondin"; G. Belliard, 1934.

 

Aux archives municipales de Bordeaux,  nous avons pu retrouver quelques exemplaires du journal "Sports" et, en particulier, pour l'année 1927, l'annonce et les résultats de "la course à la Médaille" qui débute en janvier au Parc des Sports. Ainsi, le 12 février 1927, la 4ème épreuve voit la victoire de Nosenzo (SAB) devant un certain Lapébie Roger. Mais la finale mensuelle revient à un autre certain Desbats Robert (BVC). Et, le 19 mai de cette année, la finale est donc gagnée par un garçon de 17 ans : 1. Nosenzo 2. Desbats 3. Lataste.

Quelques jours auparavant, ce journal avait publié la photo des pistards de la course à la "Médaille" de 1926-1927, sur laquelle figure bien Roger Lapébie. Et, parlant de ces jeunes coureurs, le texte ajoute : "éduqués par l'Ecole du sprint du Parc des Sports de Bordeaux".

Il est donc possible d'imaginer que le promoteur de la piste de Lescure, Robert Hue, à l'origine parisien et ami de cyclistes réputés comme Faber, a prolongé à Bordeaux cette "invention" parisienne au point de concevoir une "Ecole du sprint".

A cette époque, la "Médaille" se dispute le dimanche matin "chaque fois que le temps le permet". L'engagement est "gratuit jusqu'à 8 heures" et ouvert "à tous les jeunes gens n'ayant jamais participé, ni possédé une licence". L'épreuve se dispute sur 2 tours de piste, soit 1000 mètres, par séries, 1/4, 1/2 et finale à quatre. Deux catégories sont créées : boyaux et démontables. Quelques constructeurs et vélocistes offrent des prix.

 

les samedis cyclistes :

A partir de 1945, l'organisation de la "Médaille" intégre les "Samedis cyclistes" dont le programme est le suivant :

- course à la "Médaille" et consolation - brassard sprint Marcel Verdeun - brassard poursuite Marcel Verdeun - Challenge de sprint, coupe Alain Domecq - Coupe néo-stayer.

Dés 1946, Maurice Verdeun correspond à ce portrait que trace Pierre Dargent : "le jeune Bordelais d'à peine vingt ans qui monte à Paris disputer une épreuve de vitesse face aux meilleurs Parisiens".

Et, le journal "l'Athlète" le suit : 

- le 22/10/1946 : Maurice Verdeun vainqueur à Paris dans la "Médaille"

- le 14/10/1947 : Maurice Verdeun, rentrée victorieuse au Vel d'Hiv dans la "Médaille", Agoust dans la consolation...

... pour clamer le 23/03/1948 : "Un sprinter est né et il est bordelais : Maurice Verdeun, vainqueur de la "Médaille" de Paris 1948, 

et, en décembre (22/12), on apprend que "Agoust et Darrigade disputent la grande finale de la "Médaille" à Paris.

Les samedis cyclistes reprennent au vélodrome de Bordeaux, chaque année, vers le 20 janvier .

 

 le "Stade municipal" voulu par A. Marquet, à l'architecture futuriste (Jacques D'Welles et Raoul Jourde) inauguré en 1938, avec l'anneau désormais "rose" de Lescure refait.

 

Les premières épreuves sont gagnées par A. Darrigade devant Garbay, puis Agoust et Cousin. Néanmoins, la finale donne : 1. Garbay 2. Darrigade. Or, le 30/03/1949, "l'Athlète" écrit : "au cours des épreuves organisées l'hiver dernier sur le vélodrome de Bordeaux et ayant pour titre "les samedis cyclistes", nous avons vu un petit coureur dacquois André Darrigade se signaler à diverses reprises par d'excellentes performances... mercredi dernier, la finale combien enviée de la "Médaille" de Paris remportée au Vel d'Hiv en prologue des Six jours... porte sa gerbe au pied de la statue de Maurice Boyau, cycliste, international de rugby, grand as de l'aviation : Bravo Darrigade !"

A l'occasion du Tour qui passe 4 jours dans la région, le journal "Sud-Ouest" publie un numéro spécial dans lequel Hervé Mathurin recueille - sous le titre "A. Darrigade, le sprinter qui attaquait" - ce récit : "Mais la victoire qui a vraiment lancé ma carrière, c'est sur la piste que je l'ai obtenue, dans cette finale de la "Médaille", le 3 mars 1949. Je suis arrivé au Vel d'Hiv avec un casse-croute à base de confit de canard et, dans mon sac tyrolien, une outre de vin du Béarn. C'est ce jour-là que le concierge du vélodrome ne voulut pas me laisser entrer.

Quand il m'a demandé mon nom, je lui ai répondu avec mon accent rocailleux :"Darrigade de Dax". Il m'a pris de haut en me répondant : "Tu t'es dérangé pour rien, ce soir l'Italien (Maspès) gagne les doigts dans le nez.

J'étais un peu perdu, mais Roger Lapébie, dont j'ai fait la connaissance ce soir-là m'a bien aidé. Il m'a donné le moral et a fait monter sur mon vélo une roue avec un boyau extra-fin appartenant à son frère Guy, qui disputait les Six jours.

Maspès m'a battu en demi-finale. Mais, après être passé par les repêchages, j'ai eu ma revanche  en finale. J'ai dominé Maspès d'une roue. Et, pourtant, il m'avait retenu par la selle. Je n'avais rien vu..."

 1948, 1949, 1954, 1960 : 4 Bordelais en moins de 10 ans, Charles Bidon trouvait "cette présence, en réalité, assez significative"...

 

 

 Voici les résultats détaillés de la 4° "Médaille" pour 1950-51, accompagnés par d'autres titres que ceux de "Route et Piste" (Leulliot puis Lohmuller) : on relève "l'entrée massive" du S.A. Bordelais avec Chastenet 3ème de la finale et, aussi, Bannes, Cousin, Delbancut, Missègue et R. Verdeun.

  

 

Dès 1956, Brunel qualifie la "Médaille" d'"Ecole internationale du sprint" et la présence des Italiens (Maspès-Morettini-Bianchetto-Damiano) lui en donne la possibilité. Mais, les Bordelais (et pas seulement les lauréats : M. Verdeun, A. Darrigade, R. Verdeun et J. Suire) sont nombreux à tenter leur chance.

 

 

Essai bien timide - je le concède - mais, trahi par mes sources habituelles qui sont "l'Athlète" et "le livre d'or du cyclisme girondin", je n'ai pu mieux faire... sûrement que des noms comme ceux de S. Lapébie, Masme ou Chalmé doivent y figurer..? Aussi, étant donné la gratuité du site (cf. présentation de "Memovelo"), j'en appelle à toutes les bonnes volontés pour remplir les cases vides. Merci de votre aide !

 

 

 Le dernier des "Médaillés" (bordelais) : Jacques Suire (1960), à droite, qui sera Champion de France de vitesse (amateurs) deux ans plus tard aux dépends du Parisien Gruchet, au centre.(Cyclisme 62, les cahiers de l'Equipe)

 

 

Conclusion-échappatoire ("conclure est synonyme de bêtise", Flaubert):

 

Nous avons présenté "la course à la Médaille" comme une épreuve de prospection ou - pour employer un langage plus moderne - une épreuve de détection de jeunes talents. Et, la consultation des différents tableaux et palmarès nous confirme ce rôle. 

Cependant, à l'instar du "Premier Pas Dunlop", il ne faut pas laisser de côté le rôle initiatique de cette "première" compétition. Certes, ce rôle est limité par l'existence d'une piste, d'un vélodrome à proximité. A Paris, le Vel d'Hiv fournit un cadre d'autant plus attractif que s'y déroulent les Six jours et de nombreuse réunions. A Bordeaux, bien qu'en plein air et avec des réunions débutant en janvier, le stade-vélodrome de Lescure dispense trés tôt cette "culture" de la piste.

Aujourd'hui, on pourrait croire le cyclisme à deux faces : côté route et côté piste. Cela conduirait à ignorer des évolutions plus récentes comme le VTT ou le BMX, entre autres, ce que la FFC, soucieuse du nombre de ses licenciés n'oserait se permettre. La dimension temporelle de ces évolutions peut nous aider à expliquer l'alternance sinon l'opposition apparente entre ces pratiques. Et, d'abord, l'hésitation entre ces deux aspects de l'effort requis pour la pratique du cyclisme que sont : la vitesse (le "court") et l'endurance (le "long"). 

Le choix est parfois déterminé par les ciconstances : au début du cyclisme, l'état du réseau routier ne supporte pas la comparaison avec la pratique sur piste. Même le pneumatique préfère le vélodrome.

Au commencement aussi, la vitesse est en question. Le vélocipède est chronologiquement inscrit entre le cheval et l'automobile, laquelle emprunte justement au vélo le pneumatique. Mais, le monde du cheval fournit au monde du sport ses premières références, que ce soit pour le lieu de pratique (l'hippodrome suggère le vélodrome) ou pour l'habillement, l'entrainement et les épreuves. Parmi les épreuves inscrites au programme des premières organisations de courses de vélocipèdes, il y a aussi des courses de ...lenteur !

Au temps des vélodromes succède l'essor des courses sur route, traditionnellement rattaché à l'instauration régulière d'un Tour de France. Ici, nous entrons dans un autre type d'épreuve, celui du monde de l'endurance inauguré par les premiers grands "ville à ville" : Paris-Rouen, Paris-Brest-Paris, Bordeaux-Paris, Paris-Clermont... Ces épreuves d'endurance s'émancipent d'ailleurs de la pratique initiale de la bicyclette, première machine de locomotion pour l'homme descendu du cheval. Pratique qui est liée au tourisme. Et, Maurice Martin que certains considèrent comme l'un des pionniers de la vélocipédie en Aquitaine est d'abord un "cyclotouriste". Lui, l'inventeur de l'expression "la Côte d'Argent".

Questionné sur son rapport au cyclisme sur route, l'actuel entraineur de l' Equipe de France de cyclisme sur piste, Florian Rousseau, ex-champion du monde et champion olympique, avait eu la modestie de dire qu'il était incapable de "franchir un pont d'autoroute"... Mais, son propos était presque passé inaperçu, tant l'Ecole française de cyclisme sur piste - et, en pariculier, de vitesse - attirait l'attention par ses titres et ses médailles.

Maintenant, à l'heure du cyclisme "mondialisé", on se réjouit de connaître un Australien (Cadel Evans), vainqueur du Tour de France (2011), initié au vélo par le VTT et élevé en milieu arborigène. Et, pourquoi pas Nicolas Hulot, DTN du cyclisme français ?

A moins que, sans faire fi des excellentes analyses des professeurs Grappe et Vayer, on en revienne à s'interroger sur la véritable nature du geste sportif à vélo : la vélocité. D'ailleurs, que peut-on faire de mieux, à vélo, que "tourner les jambes" ? Certes, l'affaire est plus complexe que ne peut le laisser imaginer un discours pamphlètaire. Mais, n'y a-t-il pas une relation entre Zimmerman (1893) et Armstrong (2000) ? (autre que le fait d'être américain ou tout autre soupçon malveillant que pourrait suggérer ma question ).

Guy Lapébie, le "coureur en soie", dont le frère Roger avait gagné le Tour de France (1937) l'année où le dérailleur fut enfin autorisé par maître Henri Desgrange (tous deux avaient été éduqués -  entre autres - à l'Ecole du sprint du Parc des Sports de Lescure), s'amusait de la surprise des journalistes devant sa 3ème place dans le Tour 1948. A la question : "qu'est-ce qui est le plus dur pour vous : une course de Six jours ou le Tour de France ?" il s'ingéniait à répondre : "les Six jours !" Guy mesurait la distance parcourue en six jours, oubliant qu'elle était parcourue par deux équipiers, mais insistant sur les "chasses" et les "sprints".

Ici, nous n'oublions pas que les premiers Six jours aux Etats-Unis se couraient individuellement, nuit et jour, et que, parmi les premières épreuves sur piste en France, il y eut le "Bol d'or" (1894).

Tourner les jambes ? oui, mais à quelle vitesse (= fréquence ?) ? et, pendant combien de temps ?

Non, ce n'était pas un plaidoyer pour le sprint. Même si, comme le disent certains, "s'ils avaient eu le sprint "...ils auraient mis Paris en bouteille...

Toutefois, demandons-nous si le "fixie" est une mode passagère ou la résurgence d'un passé "non-enfoui" et si le spectacle de la Cigale (oui, la Cigale ), le "Red Bull Mini Drom" (le plus petit vélodrome du monde = 9mx14m) n'essaie pas de nous vendre une idée vieille de plus de 100 ans ?

 

 



27/01/2012
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