Montendre, le 14 juillet 1955
A l’été 1955, les grandes vacances qui, comme chaque année ont lieu à Coutras (33) m’aident à émerger de l’enfance. L’entreprise a déjà commencé en 1954 avec l’entrée en classe de sixième et elle est renforcée par la naissance au début du mois de juin 1955 d’un petit frère, Pierre (1955-2014). Je n’ai pas encore 12 ans et, bientôt, naîtra aussi une petite sœur, Annette, en juin 1956. Mon père, Donatien-Pierre, soucieux peut-être de voir l’univers de son premier fils – « unique » quelques temps – bouleversé par cet agrandissement du « cercle de famille » m’emmène avec lui assister à une nocturne cycliste qui se déroule sur le vélodrome de Montendre (17).
Au mois de juillet 1955, le 42ème Tour de France se termine par un passage dans le sud-ouest (Pau-Bordeaux-Poitiers) avant de s’achever à Paris sur la piste du Parc des Princes. Lors de l’étape Bordeaux-Poitiers le jeudi 28 juillet, la course traverse Libourne (cours des Girondins, place Joffre, Cours Tourny, place Decazes, allées de la République, place de la Libération, avenue Foch). Des mesures d’ordre et de police ont été prises par le maire de Libourne, Abel Boireau, et les nombreux spectateurs se trouvant sur le parcours sont « priés d’être très prudents ». Dans le même temps, un « pressant appel » est lancé aux « Chefs d’Administration, Directeurs d’Entreprises et Commerçants » afin de permettre au « personnel » d’assister à cette manifestation.
Autant le dire : à Libourne, le 28 juillet 1955, pendant quelques heures tout s’arrête pour laisser passer le Tour de France. Cette 42ème édition de la « Grande Boucle » est remportée pour la troisième fois consécutive par Louison Bobet (2. Brankart 3. Gaul). Mais, la région des Charentes et de la Gironde a déjà été parcourue dans les semaines qui précèdent par le dernier vainqueur du Tour avant Bobet : Fausto Coppi, en 1952.
Le « campionissimo » (en 1955, Coppi a déjà gagné deux fois le Tour de France (1949 et 1952), mais aussi quatre Tours d’Italie (1940-43-52-53), puis il a été champion du monde sur route en 1953 et, sur la piste, en poursuite en 1947 et 1949. Il est alors le détenteur du record de l’heure avec 45, 848 km, réalisé au Vigorelli à Milan).
Il est annoncé en France en juillet et doit effectuer une tournée dans le sud-ouest. Le journal « l’Athlète » du 6 juillet le situe à Bordeaux au Parc Bordelais le 13, puis le 14 à Barsac. En fait, il est le 3 juillet au vélodrome des « Alliés » à Angoulême, le 4 à La Rochelle (vélodrome Maurice Delaunay) puis le 14 à Montendre (vélodrome de la Tache Verte) et le 22 à Libourne (stade de Plince), soit une semaine avant le passage du Tour. Au cours de ces prestations, il est accompagné par son jeune équipier chez « Bianchi-Pirelli », Michele Gismondi.
Le vélodrome de Montendre
Cette première sortie nocturne sera suivie quelques jours plus tard par celle qui nous amène à Libourne au stade de Plince, le 22 juillet 1955. Aujourd’hui, il me semble possible d’affirmer que ces deux « évasions » sont à l’origine d’une passion pour le cyclisme, qui dure encore et dont ce mini-site témoigne.
Ainsi que le journal l’évoque « à l’occasion de la fête Nationale du 14 juillet, le Vélo Club Montendrais avait organisé sur son coquet vélodrome une réunion cycliste ». Construit en 1935, à 400m de la gare, « c’est une piste en ciment de 250 m ». Le vélodrome de Montendre va être homologué dans « l’île verte » en 1936.
Une première réunion a lieu le 26 juillet (ici, dans « memovelo », à l’article sur les frères Luguet, on peut les voir en action sur cette piste). Le journal « l’Athlète moderne » annonce la venue des « Tour de France » le 30 août suivant. Cependant, l’activité de ce vélodrome semble se réduire au plan régional. En 1953, « l’Athlète » encore publie les résultats du Grand Prix du VC Montendre. (le 10/9) parmi lesquels on peut relever que l’épreuve de vitesse est revenue à Maurice Verdeun devant Maurice Bertrand. La construction du vélodrome s’inscrit dans une chronologie de travaux menés par la municipalité, laquelle traduit les évolutions de cette petite cité de la Haut-Saintonge et elle suit l’instauration d’une ligne d’autobus « Aunis-Saintonge ». Ensuite, on note la construction d’une piscine en 1946. Puis, un nouveau groupe scolaire est élevé rue de la République en 1956. En 1964-67 suit la construction puis l’ouverture d’une maison de retraite et, en 1969, le collège est construit. Point final de cette séquence : 1978, un gymnase est construit à la Rogère à la place de l’ancien vélodrome.
La nuit, la fête et le spectacle sportif
Nous sommes dans les années 50 et c’est, évidemment, pendant l’été lors des grandes vacances passées à la campagne que s’ouvre l’univers de la nuit pour un pré-adolescent : la retraite aux flambeaux, le feu d’artifice et les attractions foraines…
Sitôt dépassés les modèles empruntés au sport hippique, le cyclisme en se démocratisant devient un élément central de la fête de village. Partout, la course cycliste cohabite avec la fête foraine. Certes, il ne s’agit pas toujours de nocturnes, mais nombre de caractéristiques concernent ces deux événements. Le « rassemblement en plein air à date fixe de forains indépendants et itinérants » dresse déjà un tableau bigarré semblable à celui de la course cycliste avec les voitures des coureurs, les vélos et les maillots multicolores, la musique et les paroles du speaker. Ici, nous choisissons d’entendre Richard Galliano et son accordéon interprétant « les forains » d’Henri Sauguet (1945).
Très nombreuses en France (toutes ne sont pas aussi géantes que la « Foire du trône » à Paris ou la « Foire aux plaisirs » à Bordeaux), elles sont accessibles à tous et rassemblent en conséquence un grand nombre de personnes poussées par leur curiosité et l’émerveillement qu’elles provoquent. On peut considérer qu’elles constituent une forme de culture. Cela explique que la fête foraine soit inscrite, en 2017, à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel.
Sur l’affiche annonçant la fête, le « Grand Prix cycliste » est le plus souvent un spectacle de rue gratuit. Les coureurs qui font la course constituent l’une des attractions, lesquelles, à l’origine, sont animées par des artistes qui offrent leur talent ou leurs caractéristiques particulières (jongleurs, funambules, contorsionnistes, nains, géants…). A côté des stands de tir, des loteries, des animaux en cage ou des auto-tamponneuses, le manège est inscrit dans la mémoire de presque tous les enfants. Et, les adultes qu’ils deviennent se tournent ensuite vers les attractions sensorielles : montagnes russes, grande roue, carrousel, rotor, tagada, chaises volantes…
La course cycliste est aussi une sorte de manège avec des « vire-vire » parfois agrémentés de « pif-paf ». D’ailleurs, l’une des définitions du mot « manège » est bien : « attraction foraine ayant la forme d’un circuit ». Cette plateforme tournante sur laquelle sont ancrés divers véhicules et des silhouettes d’animaux a bercé par son mouvement rotatif la plupart des souvenirs de fête chez l’enfant. Dans les années 60, la télévision naissante offre aux plus jeunes « le manège enchanté » avec Zéboulon et son « tournicoti-tournicota » aux commandes.
Ce souvenir de la fête s’accompagne de réminiscences olfactives ou gustatives : l’odeur de la « Barbe à papa » et « la Pomme d’amour » avec, aussi, le bruit de pétarade des feux d’artifice et les éclats de lumière dans le ciel de la nuit. La course cycliste nocturne emprunte à cet univers tout en mettant en scène le spectacle de la compétition avec ses gagnants honorés et ses perdants ignorés. Le vélodrome, quant à lui, tient à la fois du cirque et des arènes, c’est un édifice panoptique. Lorsqu’elle se dispute en circuit, la course sur route conserve une part de mystère, car à chaque tour l’ordre des coureurs peut être changé. Dans certaines courses en ligne, quand le tracé le permet, on voit certains spectateurs courir d’un point à un autre pour « voir passer les coureurs ». Ici, intervient l’attraction du spectacle des mouvements des coureurs sur le comportement des gens qui y assistent. Les reportages télévisuels (sur le Tour de France, par exemple) nous terrorisent par l’effet de zoom nous montrant des gens « de toutes sortes » courant à côté des coureurs. En effet, ceci est dangereux et insupportable pour le témoin assis chez lui dans son fauteuil. Mais, cela constitue la preuve inéluctable que le spectacle sportif agit comme le déclencheur d’une envie de courir dans le corps de celui qui y assiste.
La réunion de Montendre
La « Charente libre », qui a publié un compte rendu de la nocturne mise sur pied par l’UCAP Angoulême commence en ces termes : « Si quelques spectateurs parlaient de « chiqué » avant le départ de la première course, Fausto Coppi les aura fait mentir en disputant ses chances crânement se permettant de prendre un tour d’avance sur tous ses concurrents lors de la deuxième manche derrière derny et deux tours à la troisième ». Le journal charentais raconte encore que « le train imposé par Fausto était rapide, seul Dolhats accrocha vraiment et répondit aux coups de butoir de Coppi ». Cependant, l’équipe « Senfftleben-Bellanger » triompha du couple « Coppi-Gismondi » dans une poursuite sur 5 km, mais paya ses efforts par la suite. Marcel Dussault, remplaçant Robert Desbats, n’étant pas un pistard… « fit tout ce qu’il put pour se hisser à la hauteur de ses adversaires ». Dans les épreuves pour les « régionaux », le « jeune Pailler » triompha devant Trichard, Moinard et R. Fedon.
( extrait de "la Charente libre", publication consultée aux Archives départementales à Angoulême)
Le lendemain à La Rochelle, le SCOR avait réuni autour de Coppi-Gismondi : Carrara, Senfftleben, Bellanger, Surbatis et la paire Maurice Verdeun-Garbay et les « régionaux » Gaudin et Philippe Roullin.
Lors de la nocturne à Montendre, trois nouveaux professionnels sont présents :
- Emile Carrara (1925-1992), « pro » entre 1946 et 1959, champion de France de poursuite en 1947 et vainqueur du Criterium des As, avec Guy Lapébie des 6 jours de Berlin 1951 et, aussi, de ceux de Zürich et d’Hannovre, puis avec d’autres partenaires de ceux de Dortmund et de Saint-Etienne…
- Serge Blusson (1928-1994), champion olympique de poursuite par équipe à Londres en 1928 (avec Adam-Coste-Decaneli), 3ème de Milan-San Remo 1952…
- Henri Surb atis (1922-2000) « pro » entre 1946 et 1955, vainqueur d’une étape du Tour du Maroc en. 1954 et 9ème de Paris-Roubaix, il est aussi coureur de six jours (Cleveland, Buffalo, New-York, Winning, Berlin, 3èmedes six jours de Saint-Etienne en compagnie de R. Chapatte).
Soit trois coureurs professionnels, plutôt « pistards » et en fin de carrière.
Les organisateurs de la soirée ont invité une sélection des « meilleurs régionaux » : Christian Lapébie (fils de Roger, champion de France OSSU 1955), Ch. Pailler, G. Doret, les frères Fedon, Duvert, Lescure, ainsi que quelques voisins de Jonzac : Collardeau, Joubert, Raymond.
Des épreuves de vitesse (1er Pailler de Baignes) et une poursuite olympique (Bordeaux bat Jonzac) leur sont réservées. Les « As » se confrontent dans une individuelle et une poursuite où la paire Coppi-Gismondi l’emporte, mais dans l’américaine l’équipe Blusson-Surbatis gagne devant Carrara-Lapébie, Coppi-Gismondi sont troisièmes.
Le spectacle – malgré ces temps morts où l’activité sur la piste est suspendue pendant que quelques-uns s’échauffent – remplit mes yeux, particulièrement les rayons de lumière projetés par les rayons des machines, dont certaines ont un cadre argenté. Mais, il y a aussi les flashs du photographe Jean-Pierre de Bordeaux, lequel à l’issue de la course vend ses clichés.
Mon père m’en offre une (celle qui constitue le support mémoriel de ce texte). Lors d’une deuxième nocturne, une semaine plus tard à Libourne, je l’ai en mains pour recueillir l’autographe de Fausto Coppi.
L’américaine m’a aussi « tourné la tête ». Tous ces coureurs sur la piste, certains sprintant pendant que d’autres se préparent au relais. Quelle est l’équipe en tête ? A combien de tours tournent encore les « petites équipes » ?
Mais, avant les acteurs, il y a le vélodrome, cette étrange bâtisse, impressionnante avec ses virages relevés, lesquels déclenchent les accélérations de certains coureurs, lors des sprints ou pour des tentatives d’échappée. Dès le lendemain, j’entreprends dans le jardin la construction d’un mini-vélodrome à l’aide d’une terre argileuse et d’un battoir de lavandière.
Je n’ai encore jamais joué aux billes sur le sable comme les petits estivants à la plage. D’ailleurs, je suis tout entier concentré sur la construction de cette piste, dont j’éprouve manuellement l’un des facteurs de roulement : la fluidité du raccord entre le virage et la ligne droite.
La soirée à Libourne
Une semaine plus tard, l’intérêt que la nocturne à Montendre a suscité chez son fils encourage mon père à nous transporter à Libourne où « Le résistant du Libournais et de la région » annonce pour le vendredi 22 juillet 1955 à 21 heures au stade de Plince « pour la première fois à Libourne… (un) Grand Prix cycliste international organisé par l’AVCL ». En grosses lettres sont affichés les noms de 4 des participants :
« Fausto Coppi – Hugo Koblet –Milo Carrara – Serge Blusson ».
Cependant, d’autres coureurs ont été invités. Il y a une « sélection de Bordeaux » avec Lapébie (Ch.), Verdeun (M.), Doret (G.), Cuvier, Lescure et Brizon (F.). De son côté, l’Auto-Vélo-Club Libournais a sélectionné : Devaux, Durieux (Y. et. P.), Grilleau, Laurent, Julien et Tessier. Le programme qui se déroule alterne des épreuves dites « internationales » avec des épreuves « régionales » (match Bordeaux-Libourne, élimination, individuelle). Chez les « As », Coppi et Koblet dominent Carrara et Blusson, chez les « régionaux), Devaux, Durieux et Brizon sortent vainqueurs.
Mais, le spectacle plus ou moins bien éclairé (sur une piste d’athlètisme autour d’un terrain de football ou de rugby) a souffert de l’absence d’un vélodrome, piste nécessaire pour la pratique du cyclisme dans un stade. La piste en cendrée a freiné les sprints dans les virages, le pic de l’action se situant dans la ligne droite opposée.
Dans la mémoire de cette soirée, le moment qui domine est celui où, « poussé par les amis, tiré par les parents » (Brassens), je me suis retrouvé sur le parking et à l’arrière d’une « belle américaine » (Buick Roadmaster) sur le bord de laquelle Fausto Coppi, assis, distribuait des autographes. Je vous fais grâce de la plaisanterie attribuée à Bernard Hinault, mais j’étais aussi le gamin qui arrive devant la grande vedette avec sa photo à la main sans le crayon pour la signature. Un gros crayon rouge et bleu, sorti d’on ne sait où, est alors venu à ma rescousse et Fausto put délivrer sa signature tout en me gratifiant d’un sourire inoubliable :
dans un visage émacié et sous un regard intense traversé par un nez en lame de couteau, éclatait un large sourire, toutes dents dehors. Et, je crois bien qu’il a retenu un instant la photo avant de me la rendre…
Science, passion et vocation
Le grand écrivain allemand, J.W. von Goethe, ayant assisté à la bataille de Valmy (1792) aurait eu cette formule : « De ce jour et de ce lieu date une ère nouvelle de l’histoire du monde et vous pourrez dire : j’y étais ».
Prêtez-moi quelques secondes pour vous demander de me juger « toutes proportions gardées » : la citation de Goethe est là pour illustrer la solennité d’un instant. Fausto Coppi a dû signer des milliers d’autographes et, cela, pour des centaines d’enfants, au moins. Aujourd’hui, un vieil adulte se souvient de cet instant où, en 1955, un enfant de onze ans échange tout son potentiel admiratif contre le sourire bienveillant d’un homme qu’il ne connait que de réputation.
Un enfant certes, mais engagé vers l’adolescence, soit un pré-adolescent. Le processus de la croissance se déroule en continu et les différents stades s’enchainent de manière plus ou moins heurtée. Dans « traverser sans dommage la période des portes qui claquent » ( On ne se parle plus, 2017), Isabelle Filliozat, qui est considérée comme « une figure phare de la parentalité positive en France », aborde l’adolescence non pas sur le côté cliché de la crise et du mal-être générés par des transformations qui perturbent le sujet. Mais, elle désigne quatre émotions qui prédominent à ce moment et qui sont : l’anxiété, l’envie, l’ennui et l’embarras. Si l’anxiété est caractéristique de cet âge, c’est surtout parce qu’elle efface la joie qui était le sentiment spontané de l’enfance. Si l’enjeu de l’adolescence est bien de devenir adulte, alors c’est l’envie qui domine et anime une « dynamique désirante ». Lorsqu’elle trace ce portrait, I. Filliozat dessine « des yeux immenses dans lesquels se reflètent les étoiles ». C’est ce qu’il se passe lors de « la rencontre avec le champion ou la championne ». Grandir, n’est-ce pas regarder vers le haut ?
Il nous vient alors le souvenir d’un petit garçon, inscrit dans un stage de tennis qui promettait la participation de François Jauffret (n° 1 français à la fin des années 60 et 70) et qui, dans l’espace d’une demi-journée parait avoir assimilé la « technique » du service, juste après que l’idole lui ait montré le geste et touché le bras. Ceci peut paraître s’opposer au fameux principe : « baisse la tête, tu auras l’air d’un coureur », mais le désir de « devenir coureur cycliste » se fonde aussi sur le couple « admiration-imitation » omniprésent lors de l’acquisition de tous les « gestes sportifs ».
C’est pourquoi nous éprouvons une grande tristesse à constater que la plupart des disciplines sportives désormais solidement encadrées par la science, s’ingénient à désigner des talents précocement repérés jusque dans leurs gènes. A ce moment, nous sommes loin d’y trouver les mêmes signes que ceux qui nourrissent les rêves des jeunes adolescents.
"La foule. déborde largement les contours d'une communauté venue rendre hommage au plus illustre des siens. C'est un pays entier qui se presse, patauge, glisse, et s'enfièvre en silence. Pas de musique, en fait. Des diseuses de chapelet; Une pleureuse. En tête du cortège , deux hommes tiennent une bannière, à l'effigie fleurie du champion du monde, rayonnant. on dirait qu'il mène. le peloton. C'est sa dernière course, un peu comme de l'enterrement de Sartre on dira que c'est sa dernière manif."
extrait de"Fausto Coppi, l'échappée belle, Italie 1945-1960" Dominique Jameux, Arte éd.&Austral éditions 1996
(à notre humble avis, le meilleur livre sur ce sujet paru en langue française).
Ecouter aussi : "Hommage à Yann Paranthoën par l'intermédiaire de Fausto Coppi", France Inter. le 3/7/ 2022. "Le vélo de Fausto Coppi" (26' 26'') et les funérailles de Fausto Coppi (46'45'').
Nous avions revu le "campionnissimo" le 17 août 1959 au criterium de Castillon-la-Bataille, remporté par André Trochut devant Marcel Queheille et Fausto Coppi. Il est ici avant le départ interwievé par le speaker Jean Francis.
( photo D.P. Laplagne)
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