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Vélodrome de Bordeaux-Lescure, 1961 : la finale bordelaise de la "Médaille" est remportée par Adriano Dal SIe devant Estebanez. L'année précédente, le vainqueur, Jacques Suire avait, sur sa lancée, remporté la grande finale à Paris, prolongeant ainsi une série bordelaise initiée en 1948, 1949 et 1954 par André Darrigade et les frères Verdeun (Maurice et Robert). L'école bordelaise du sprint, mise en place par Robert Hue dès l'ouverture du vélodrome en 1924, aurait pu trouver avec Dal Sie une nouvelle confirmation de son excellence. Hélas, le jeune Bordelais d'origine italienne, ne fut pas envoyé à Paris... Pourtant, présélectionné en équipe d'Italie et vainqueur du Grand Prix Besana au Vigorelli de Milan, il ne put, malheureusement, exprimer ses talents. La paire Suire-Dal Sie, cependant, a gagné toutes les américaines auxquelles elle a participé.
Dans la "Ronde de l'Armagnac", en 1975, l'une des dernières courses gagnées par Maurice Laforest, Daniel Barjolin, comme à son habitude, attaque l'ascension "en danseuse" et donne le rythme...
Mon copain, Maurice Laforest, à 19 ans il court en "toutes catégories" avec les meilleurs régionaux : ici, Rober Verdeun (à gauche) et Gérard Doret (à droite).
Dans cette image, le geste et le sourire expriment la personnalité de Maurice L. tel que je l'ai connu au moment de sa jeunesse royannaise.
Le jeune homme est sportif, bien sûr, mais, joyeux, de bonne humeur et camarade confiant et réfléchi.
En 1954, Robert Verdeun gagne la grande finale de la Médaille à Paris au Vel d'Hiv, comme son grand frère Maurice en 1948 et cet autre "pays" André Darrigade en 1949. Le cadet est sur les traces de son aîné, champion du monde de vitesse amateurs en 1950 à Rocourt...
Organisée par la "Mémoire de Bordeaux", le 30 juin 2011, au Musée d'Aquitaine, la conférence animée par Alain Douaud ("sud-ouest") a tenté de retracer la spécificité du cyclisme à Bordeaux de la fin du XIXème siècle à nos jours, soit de Cassignard à Lafargue en passant par les Lapébie et les Verdeun.
Les Billaux,avril 1961 : devant la baraque foraine où l'on peut lire : "Regle du Jeu à tous les coups on gagne la partie", mon père D.P. Laplagne, professeur d'allemand au lycée de Royan, prend la photo de son fils, Jean-Paul, coureur cycliste 4ème catégorie FFC, peu avant le départ de la course. J'ai 16 ans (l'année du premier Pas Dunlop) et j'ai été autorisé à prendre ma première licence sportive au Sport Athlétique Bordelais (le club de la famille Verdeun) "à condition d'avoir mon bac philo à la fin de l'année". Un an d'avance dans les études, mais peut-être beaucoup plus de retard en compétition cycliste. Cette fois la partie a été perdue.
Magnifique et célèbre image qui met en scène, dans l'ascension d'un col, trois personnages dont le fameux petit coureur breton Jean Robic (vainqueur du Tour de France 1947, celui de la "Libération").
Excellent équilibre de la photographie : le coureur vacillant sous l'effort et "en danseuse" est accompagné par un homme et une femme.
Ce couple d'adultes en bonne santé court à pied à ses côtés, tout en l'aspergeant. Leurs visages expriment la joie et la compassion, alors que sous le casque et derrière les lunettes, on ne peut que deviner le petit homme arc-bouté sous la douleur dans l'atteinte du sommet.
Bordeaux-Saintes, quand la "primavera" du Sud-Ouest démarrait des "4 Pavillons". Les coéquipiers du SBUC n'affichent pas les mêmes publicités : publicité de marque de cycles "Mercier" pour Ben Brahim et publicité extra-sportive (un produit bordelais) pour Bannes. Bonne humeur affichée...
Venu à la piste sous l'influence d'André Nacq, employé dans l'entreprise de son père, Ch. Bannes devient un assidu du vélodrome de Lescure où il remporte quelques finales de la Médaille, quelques individuelles et, aussi, selon les associations, quelques américaines. Avec le Sport Athlétique Bordelais, il remporte quelques titres de champions de Guyenne (en vitesse et en poursuite) et participe aussi à quelques phases finales des championnats de France. Comme bien d'autres coureurs bordelais, il est partagé entre la piste et la route. Il arrête sa carrière en 1959 et, c'est un hasard, cette année-là, le Vel 'd'Hiv à Paris est démoli. Il faut avoir entendu Guy Lapébie, au soir de sa vie, le répéter pour comprendre que cette date marque une rupture quasi-définitive avec le cyclisme actuel.
A 19 ans, Maurice est "admis" chez Mercier-BP-Hutchinson, sorte d'équipe réserve de l'équipe professionnelle, les deux sont sous la surveillance d'Antonin Magne ( "la gloire n'est jamais où la vertu n'est pas", blouse blanche et béret noir). D'autres jeunes connaîtront cette chance : Brux, Manzano... Ces cartes postales qui étaient destinées à être distribuées, constituent aujourd'hui une sorte de chasse au trésor pour les collectionneurs. Preuve s'il en était besoin que cette image, qui rassemble en elle l'essentiel de l'identité et de la notoriété du coureur, constitue le support concret du souvenir de l'homme.
Longtemps après l'échappée dans Paris-Brest-Paris (130 km en 1951), presque 10 ans plus tard, Maurice Bertrand, à l'attaque comme souvent, enroule le braquet quelque part dans la campagne nord-girondine entre Lagorce et Laguirande.
Jacques Suire, champion de France des cadets sur route en 1958, vainqueur d'une course de cette catégorie (ici, avec C. Cuch et J. Pommé), organisée à Ste Foy la Grande avant un criterium avec les "pros".
19 ans, le jeune Chazaud vainqueur du brassard poursuite pour indépendants au Vel d'Hiv... et la presse s'enflamme :"quelle merveille que ce Bordelais !" ou, dans un autre genre :"Pierre Chazaud est-il un nouveau Lapébie ?"
Héritier, sans doute, mais figure de proue, aussi, d'un cylisme bordelais qui doit son identité d'abord à la piste et aux vélodromes : Maurice Verdeun offre, en 1950, à la Guyenne et à Bordeaux, le titre mondial de la vitesse chez les amateurs.
Evoquée à plusieurs reprises sur ce site, la relation père-fils revêt, dans le cyclisme, un tour particulier. Chez les Suire, comme dans bien d'autres familles, la filiation et l'héritage font partie du "jeu";
Cette photo - nous le tenons de Mme J.Suire - a été prise par Jean Missègue, lequel est décédé le 22/08/2009. Coureur cycliste licencié au SAB, cet excellent pistard a remporté deux fois Bordeaux-Arcachon (1950-52). Mais, il est aussi l'auteur d'un livre : "Bordeaux, langage de pierre", car il est aussi et surtout tailleur de pierre. Avec le soutien du maire de Bordeaux, un musée du tailleur de pierre a été installé dans la porte Cailhau. Son ami, Norbert Chadhourne dit Jamano le décrit ainsi : "Une grosse personnalité, fort en gueule autant que généreux, il m'a beaucoup appris".
Au soleil d'Arcachon et sous les yeux d'Antonin Magne, le Grand Prix révèle, deux ans aprés Maurice Bertrand, un nouveau talent, celui de Pierre Nardi (1952).
2016 : … plus de 50 ans après, grâce à "memovelo", ils se sont retrouvés !
D'abord, J.L. Estebanez a retrouvé son vainqueur de la "Médaille" en 1961 : A. Dal Sié. Puis, il a invité à San Sebastian André Darrigade, D. Perurena et Dal Sié. Outre la "Médaille" (gagnée par A. Darrigade en 1949), il y a quelques belles victoires : championnat du monde 1959, Tour de Lombardie 1956, champion de France 1955, des titres de champion d'Espagne, Paris-Ezy 1963, Bordeaux-Saintes 1966 et combien d'autres encore..!
13 novembre 2019 : ainsi que le répète ton partenaire de belote, A. Dal Sie, "c'est la vie..."
(de Millevaches jusqu'à l'embouchure de la Gironde, memovelo n'est pas près d'oublier)