le CAM (Club Athlètique Municipal) de Bordeaux
Invité par mon ami Christian Bannes au repas anniversaire des 94 ans d’André Nacq, le 28 décembre 2013 à Bruges, je rencontre les frères Lesbats, René et Michel. L’idée nous vient alors d’essayer de publier sur « memovelo.com » une histoire de la section cycliste du C.A.M. de Bordeaux.
Michel Lesbats qui, incontestablement, est l’archiviste des 50 premières années de la section, a aussi été le rédacteur d’un bulletin de liaison et d’information qui, lors du numéro spécial « cinquantenaire », affiche le N°106 (Michel n'aura de cesse de rendre hommage à M. Matharan, le Pdt. du CAM qui l'a aidé dans cette entreprise).
Cet homme a mis à ma disposition toute sa documentation, qu’il en soit ici remercié.
1. le CAM de Bordeaux :
Le Club Athlétique Municipal de Bordeaux est fondé le 14 mai 1930. D’emblée, il s’est agi d’un club omnisports avec pour premières sections, l’athlètisme (Courtier, Lalanne, Lamarque…), la lutte (Vissier, Vallée…) et la natation (Robene).
Aujourd’hui, le club compte 2540 adhérents, 12 sections et reçoit l’aide de 100 bénévoles. L’actuel président J. Delaby déclare vouloir « offrir une palette la plus large possible d’accès au sport… », mais il ajoute tout aussitôt : « on ne vient pas y chercher que la compétition ».
Tableau chronologique des personnes et des événements qui ont marqué l'existence de la section cycliste
2. la section cycliste du « CAM de Bordeaux doit beaucoup à la famille Lesbats » (C. Bibal) :
En 1932, Charles Lesbats, coureur cycliste du S.A. Bordelais, s’installe au Bouscat, rue Théophile Gauthier. Ainsi que le font à l’époque la plupart des mécaniciens de cycles, il entreprend de monter un club cycliste qui s’inscrit au sein du « Central Sporting-Club Bouscatais ». Quelques années plus tard, l’Union Cycliste Bouscataise s’édifie autour d’Hubert Darjo (sélectionné pour le Tour de l’Ouest) et d’une équipe de coureurs côtés comme : Nieto, Moncé, les frères Machaux…
Cependant, au cours des premières années d’occupation, les « ucébéistes » doivent accepter le « mariage de raison » avec leurs voisins du Racing Club Bouscatais de René Vignes. Mais, les oppositions entre les dirigeants conduisent les « ex-du Sporting et de l’UCB » à franchir, moralement, le « boulevard ».
L'une des premières équipes de Charles Lesbats, agent des cycles "Terrot" : R. Polard, R. Desbats,
S. Garcia, H. Ducousseau, R. Cruzin et, derrière, A. Nacq.
Fin décembre 1942, une nouvelle section voit le jour au sein du Club Athlétique Municipal de Bordeaux, la section cycliste. Autour de Charles Lesbats, la nouvelle section des municipaux a fière allure : Roger Cruzin, Angel Mariani, Severino Garcia, René Polard, Henri Ducousseau, Gérard Ferrage et un jeune coureur de 21 ans, nommé Robert Desbats qui, entre 1943 et 1947, va cumuler les succès, terminer deux fois second d’un championnat de France sur route et d’un autre en poursuite, pour passer professionnel en 1948 chez « MERCIER » et c’est avec ce maillot qu’il remporte, en 1953, le Criterium National de la route.
Par deux fois, le CAM est champion de Guyenne des sociétés sur la route, en 1944 et 1945.
3. les années 50 : René Lesbats, les meubles Bayle, une équipe féminine
Au seuil des années 50, des jeunes arrivent en nombre et en renfort. Déjà, le club connaît cette « fuite des capitaux » que représente le départ de coureurs expérimentés vers des clubs plus fortunés. Sans doute, est-ce à cette occasion que le club fondé par Charles Lesbats conçoit ce qui est encore son rôle et sa mission aujourd’hui : la formation des jeunes.
Le Bouscat, en 1950 : Charles Lesbats et son fils René, déjà vainqueur. A droite, Elie Simon.
Un certain Michel Gonzalès y gagne sa première course : le Prix des commerçants de Ravezies.
Alors que la section n’a pas encore totalement investi la piste, il y a déjà, Claude Cousin, le fils du président de 1945 à 1949, vainqueur de la Médaille bordelaise en 1950, qui échoue en finale du championnat de France militaire de vitesse sur piste, battu par Lognay, en 1952.
René, le fils aîné des Lesbats, s’affirme peu de temps après. Il gagne d’abord Bordeaux-Le Canon en 1954, puis le tour du Médoc en 1958
Elle en a vu des arrivées, cette ligne droite sous les platanes à Pauillac en bordure d'embouchure !
René Lesbats gagne le Tour du Médoc, au sprint. C'était bien avant le marathon ….
et, toujours cette même année, Bordeaux-Clérac, course en deux étapes, dont il gagne la première. Autour de lui se trouvent de nombreuses individualités : R. Castaing (qui gagne, entre autres, le « Duc Decazes »), Yvon Nau (le Prix Negrita), André Grand (la « Croix Verte »), Lucien Andrès (Bruges-Pauillac-Bruges), Georges Balan (Bordeaux-Ste Foy), René Abadia (Bordeaux-Lacanau), Roger Mendiela (le Tour du Bas-Médoc en 2 étapes)… De 1952 à 1960, ils collectionnent 207 victoires et enlèvent 35 challenges par équipes entre 1957 et 1959.
35 challenges par équipes entre 1957 et 1960, pour les porteurs du maillot "Meubles BAYLE"
ici : André Grand, René Lesbats et Robert Peyran (de g. à d.).
Claude Castel et Claude Coutant sont sélectionnés pour la Route de France.
A la suite de l’autorisation faite de la publicité extra-sportive (après 1956), le CAM s’associe avec les meubles Bayle (maillot bleu, bord des manches et col rouges). En 3 ans les coureurs porteurs de ce maillot vont remporter 89 victoires. A la fin des années 50, trois coureurs en provenance d’Algérie viennent renforcer l’effectif : Lucien Andrès, Michel Ferrara et Roger Mendiella.
En 1953, Raymonde Machenaud participe au championnat de France sur route à Nantes en compagnie de Fernande Redoulez, Pierrette Torrès et Josette Bonamy. Echappée en compagnie de 12 autres concurrentes, elle chute au cours du sprint et n’est pas classée.
Raymonde Machenaud, l'une des premières cycliste du CAM, dans la bonne échappée au
championnat de France à Nantes en 1950 : chute pendant le sprint, non classée...
Cependant, le club connaît deux championnes de Guyenne sur route : Renée Lacave (1955) et Pierrette Torrès (1956). Entre 1950 et 1960, l’équipe féminine du CAM accueille 15 sportives dont la dernière Jeanine Coeffard se classe 12ème du championnat de France à Annemasse en 1960.
Le cyclisme au féminin dans les années 70 au CAM : Gina Verardo, d'une grande famille de
coursiers, un temps l'épouse de Michel Lesbats et la mère de Jérome.
4. 1967-1972 : CAM + SAB = SAM :
Les années 60 sont marquées par la tentative de fusion entre le SAB et le CAM. Le SAB, c’est le « vieux Sport », le club de Marcel Verdeun, longtemps dominateur sur l’anneau rose de Lescure et qui a produit au tout début des années 50, un champion du monde de vitesse amateurs, Maurice Verdeun à Rocour. L’appellation de cette fusion est : le Sport Athlètique Municipal ( = SAM). Mais, le décès de Marcel Verdeun, en 1969, révèle des fissures mal colmatées entre les deux groupes de dirigeants.
L’association avait pourtant bien commencé. En 1967, le SAM est encore champion d’Aquitaine de vitesse-sociétés avec Chalmé-Lacombe et Lagrange. Loïc Chalmé est champion d’Aquitaine de vitesse et il conserve ce titre en 1968 et 1969. Mais, en 1973, lorsque le CAM repart en solitaire, Chalmé ne reste pas.
Cette période est surtout marquée par l’apport de deux amis, Serge Lapébie et Bernard Dupuch, lesquels, dans l’antichambre du professionnalisme cultivent les succès chez les amateurs :
- Serge Lapébie : Nantes-La Rochelle 1967 et 1968
Tour du Bocage vendéen 1968
Angoulême-La Rochelle 1968
Paris-Vierzon 1969
des étapes aux 4 jours de Vic-Fezensac (68), 4 jours d’Henin-Liétard (68), Turin-Nice 568), Tour des Landes (68), Tour de Grèce (68), Ruban granitier breton (69), Tour du Var (69), du Béarn (69), Tour du Nord (70).
- Bernard Dupuch : Bordeaux-Clérac 1968,
Tour du Loir-et-Cher 1968,
Paris -Dreux 1968
une étape du Ruban granitier breton 1969.
En 1970, Bernard Dupuch passe « pro » chez « Mercier », tandis que Serge Lapébie, passé « pro » chez « Sonolor », reste encore 2 ans au club.
En 1973, « une poignée de vrais Camistes » (M. Lesbats) repart sous la houlette de Charles Lesbats et R. Tastet avec Robert Dhospital, Albert Redoulez, Philippe Giacobino, Serge Moussuz et les deux frères Lesbats, René et Michel.
5. les années 70 et les « copains d’alors » :
En 1973, le club repart avec 1 minime, 2 cadets, 6 troisième catégorie et 3 vétérans. Mais, la « période noire » ne va durer que trois ans. Une nouvelle génération arrive, qui a poussé sur le ciment rose de Lescure. En voici les noms : Frederic Agostini, Bruno Bannes, Michel Cortinovis, Gilles Dominguez, Eric Garbay, Alain Lesbats, Marcel Redoulez, Michel Sauviac. Et, les titres et les victoires s’additionnent :
- en 1977, le minime Bruno Bannes est champion d’Aquitaine sur route et le cadet M. Cortinovis gagne la finale du concours GAN, puis il est champion de France ASSU de vitesse.
"… c'est le temps des copains et de l'aventure…", l'équipe des juniors du CAM est championne d'Aquitaine de poursuite olympique en 1978 : Alain Lesbats, Michel Cortinovis, Daniel Pandelé et Michel Sauviac.
- en 1978, aux championnats de France ASSU, Daniel Pandelé, en cadets, gagne les trois titres : vitesse, poursuite, course aux points. 1ère année junior, Michel Cortinovis sème le trouble parmi les amateurs seniors, en vitesse , il parvient en finale du championnat de France battu par Cloarec. Il est aussi 3ème du Kilomètre départ arrêté (1. Cloarec 2. Carvin) et, à 16 ans et 4 mois, il a gagné Bordeaux-Castillon (et retour) devant plus de 200 concurrents…
Les deux copains sont envoyés aux championnats du monde juniors à Trexlertown (USA).
… deux Camistes envoyés aux USA, pour les championnats du monde juniors. Pour ce qui est de la
pelouse, profitons-en pendant qu'il n'y a pas de foot et qu'autour il y a encore la piste rose….
- en 1979, ils sont à nouveau sélectionnés pour les championnats du monde sur piste, juniors, qui ont lieu en Argentine, à Buenos Aires. Michel obtient la médaille d’argent en vitesse et il est médaillé de bronze au KM. Daniel, avec l’équipe de France de poursuite olympique, est médaillé d’argent (1.URSS).
Entre temps, Cortinovis a raflé le titre de champion de France et du KM, juniors, à la « Tête d’Or », la finale du KM Rustines et, ici, Bordeaux-Arcachon.
Buenos Aires, 1979 : Michel Coritnovis, médaille d'argent au championnat du monde juniors de
de vitesse .
Le jeune Bruno Bannes suit avec un titre de champion de France scolaire cadets en vitesse, titre qu’il complète en 1980 par la victoire dans la finale du KM Rsutines.
Le CAM a brisé sa coquille girondine et régionale pour prendre des dimensions nationale et internationale. Il a, surtout, trouvé sa vocation sur la piste.
6. les années 80 : les années Redoulez :
1980 - Stade municipal de Bordeaux, piste de Lescure : trois jeunes coureurs pour un titre de champions d'Aquitaine vitesse soiétés, F. Agostini, P. Vermeulen et B. Bannes, et deux dirigeants : le regretté A. Redoulez au centre et le président du Comité, M. Bousquet.
Un club qui connaît la réussite et qui a trouvé sa vocation, mais qui a toujours été servi par des dirigeants fidèles et dévoués. C’est bien le cas d’Albert Redoulez, l’entraîneur de ces coureurs qui vont collectionner 7 nouveaux titres de champion de France et plus de 20 titres de champions d’Aquitaine.
La « locomotive » en est Daniel Pandelé, qui succède à Alain Bondue et devient champion de France de poursuite amateurs en 1981. Il obtient le même titre dans la course aux points en 1988.
En 1984, l’équipe d’Aquitaine (B. Bannes-M. Cortinovis-S. Dief-D. Pandelé) sous la direction d’E. Vermeulen bat en finale du championnat de France de poursuite olympique l’équipe d’Ile-deFrance. L’exploit est renouvelé en 1987 sur le vélodrome de St. Denis-de-l’Hôtel avec une équipe composée de De Bacco-Gourmelon-Pandelé-Surault.
D’autres titres viennent ensuite enrichir le palmarès du CAM comme ceux de F. Agostini (Aquitaine route juniors 1980), G. Dominguez (Gironde route 1985-86), H. Fagot (France ASSU poursuite juniors 1983), R. Fatica (France route sourds et muets 1983-84), D. Pandelé (Gironde route 1985).
Depuis 1983, ce dernier donne priorité à la route et remporte le Tour du Blayais 1984, Royan-Blaye en 1987 et des étapes au Tour de Gironde 1985 et 1988. Alors que Xavier Lamontagne (un futur dirigeant) gagne Bordeaux-Castillon (et retour) en 1983 et Bernard Olivier (un futur entraîneur) Bordeaux-La Réole en 1985.
7. 1990 = les années IVECO :
Pourtant, de 1984 à 1989, Bordeaux n’a plus de vélodrome. Nous avons déjà cité Jean Ladoire (« Sud-Ouest ») : « le football avala l’anneau de ciment » . Alors, comment conserver une activité décente de « pistard » ? Daniel Pandelé répond : « nous allions nous entraîner à Aire/l’Adour » et il ajoute aussi : « pour des routiers ou des coureurs de fond comme moi, c’était moins pénalisant que pour les sprinters ». Peut-être peut-on ajouter que, pendant cinq ans, « l’école de la piste » a été fermée ?
Présente sur les maillots dès 1988, la société IVECO fournit aussi un nouveau président en la personne de son directeur, Bernard Méa. Et, cette arrivée se double de celle d’un nouvel entraîneur, Bernard Olivier.
Le début des années 90 est aussi marqué par l’arrivée des frères Peré, Dominique et Frédéric, en provenance du Guidon Agenais. Ainsi qu’il le déclare à Alain Douaud, Dominique Peré est venu « au CAM par amitié avec D. Pandelé » pour se retrouver « au milieu d’une bande de copains dans une ambiance très sympa et avec des dirigeants aux petits soins ».
Au printemps 1989, Bordeaux a « sa nouvelle piste » (en doussier) au Lac, baptisée (provisoirement ?) le « Stadium » (nom déjà porté par un vélodrome du côté de Talence-Suzon, avant 1923). Les premiers Six Jours de Bordeaux y ont lieu du 15 au 20 décembre 1989. Ils sont gagnés par la paire Bincoletto-Biondi devant celle formée par Duclos-Lassalle et De Wilde. Une « équipe locale et 100% amateur » y participe, composée par Bruno Bannes et Daniel Pandelé. Un ancien du CAM et l’éternel chef de file du club. A l’issue de l’épreuve, Daniel avoue : « on en a bavé, mais c’était super ! ». En 1990 et 1991, il prend part à nouveau aux 6 jours à Bordeaux en compagnie de Dominique Peré.
Dominique Peré, partenaire et équipier de Daniel Pandelé lors des 6 jours de Bordeaux 1990 et 1991
et dans de nombreuses américaines.
Tous deux, cependant, ont une activité conséquente sur la route : Pandelé gagne une étape du Tour d’Uruguay 1991 et, la même année, Dominique Peré s’adjuge le Prix du CA Bèglais et une étape du Tour des Landes.
En 1993, Dominique Peré quitte le CAM : « à 24 ans, j’ai envie de savoir ce que je vaux à un niveau supérieur… sans oublier les bons moments passés au CAM ». L’US Créteil, qui opère alors en 1ère division, n’a pas été sans repérer ce coureur qui, en 1992, a gagné Tarbes-Sauveterre, le circuit du Marensin et des étapes du Tour du Gévaudan, du Tour de Gironde, des Landes et de Nouvelle Calédonie.
Néanmoins, la présence des frères Peré a permis au CAM de remporter en 1991 les titres de champion d’Aquitaine sur route sociétés (avec Pandelé et Cortinovis) et poursuite sociétés (avec L. Moretti, D. Pandelé, D. Peré et M.Cortinovis). Et quelques autres titres en poursuite, course aux points et américaine.
Si la carrière de D. Pandelé s’arrête défintivement en juillet 1995, le coureur, qui avait été privé « injustement » (M. Lesbats) des Jeux de Moscou, Los Angelès et Séoul, connaît enfin la sélection pour les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. « Couronnement d’une belle carrière de pistard » (selon C. Bibal), « il achève sa carrière (…) par la seule compétition qu’il n’avait jamais disputée (…) « alors qu’il n’a jamais quitté l’antichambre de l’équipe de France ».
Avec le maillot de l'équipe de France, présent à Barcelone pour les J.O. de 1992, Daniel Pandelé
qui porta le record de France des 5km à 6' 13'' 67 en 1986 sur la piste d'Aire/Adour.
Après avoir fêté son cinquantième anniversaire en 1992, le CAM, qui a été classé 28ème de la coupe de France Mavic et 2ème meilleur club de la région pour la deuxième année, s’avance doucement vers les années 2000. Quelques nouveaux noms émergent comme ceux de Baillarguès ou de S. Laborde, mais le cyclisme d’élite est désormais dans les mains des clubs de division 1, qui attirent les jeunes talents.
8. aux débuts du XXIème siècle :
Un jour, deux jeunes « Anciens » se sont dit : « …ce n’est pas possible qu’un club comme ça disparaisse »(Sylvain Minvielle). Et, à peine sortis de l’état de coursiers, Xavier Lamontagne (années 2001-02), puis Sylvain Minvielle (à partir de 2012) ont endossé la présidence de la section cycliste du CAM.
Conscients que les rêves d’excellence étaient désormais irréalisables (combien y a-t-il, aujourd’hui en Aquitaine, de clubs de division 1 ou 2 .. ?), ils sont convenus que « l’esprit initial du CAM est toujours resté le même, à savoir : être un club formateur de jeunes (…) ayant pour discipline de prédilection la piste ».
Revue d'effectifs sur la piste du Stadium en 2007, autour de K. Labèque, des jeunes encore
encadrés par des dirigeants et des entraîneurs...
Pour devenir « le club de référence en matière de formation sur la région Aquitaine », le CAM dispose, en effet, d’atouts respectables. D’abord, l’accès privilégié au vélodrome du Lac, le Stadium dans lequel le club a son siège. Ensuite, le présence de Daniel Pandelé au poste de régisseur de cette structure. Enfin, la disponibilité de bénévoles attachés au club et d’un encadrement diplomé (B.F. et B.E.).
Dans ces conditions, on ne peut pas être surpris de voir s’affirmer des talents comme :
- Johnatan Mouchel : 4 épreuves = 4 médailles d’or au championnat de France de l’Avenir en 2003 à Hyères (deux ans après un premier titre de champion de France à l’américaine en cadets avec Mickaël Delage )
J. Mouchel : 4 finales, 4 médailles d'or
- Yohan Lader (champion de France à l’américaine cadets en 2002)
- Sylvain Pandelé et Damien Wegel (2004 et 2006, 3ème au championnat de France à l’américaine, puis de poursuite par équipe juniors)
- Kevin Labèque (champion de France de poursuite cadets 2007, puis champion de France clm. route juniors 2003 + bac S avec mention)
Kevin Labèque, champion de France, 3ème au championnat d'Europe , 5ème au championnat
du monde...
- Clément Barbeau et Lucas Destang, « qui tutoient déjà l’équipe de France juniors au sortir des cadets », selon Alain Douaud (2012).
Paradoxalement, la première pierre de cet édifice a été posée le 21 novembre 2011. Il s’agit d’une « Ecole de vélo sur piste ». L’idée aurait été rapportée d’Angleterre (Manchester) par M. Hyppomène (directeur de la société SIDER, actuel sponsor du CAM). Le mercredi, de 17 à 19 heures et de septembre à juin, de très jeunes cyclistes (filles et/ou garçons) sont accueillis au vélodrome et encadrés par des éducateurs sous la férule de Didier Wegel. Familiarisation avec la piste, le pignon fixe, les virages, l’équilibre, les distances..., mais aussi respect du matériel et des autres. Sous l’œil des parents accompagnateurs et, surtout, de René Lesbats, 79 ans, « Walter des dirigeants sportifs » en 2012.
Assis-tailleur au bord de la Cote d'azur, les sages élèves de l'Ecole de vélo sur la piste...
Lequel ou laquelle parmi eux fera carrière ? Mais, au fond, est-ce cela le plus important ?
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