Maurice LAFOREST et "Bordeaux-Saintes"
les "Charentais maritimes"
( il ne nous a pas échappé qu'André Delort est d'Andernos (33), mais il s'agit aussi d'un port ostréicole…)
Entre 1964 et 1970, Maurice Laforest se classe 5 fois dans les 6 premiers de la classique qui relie la Gironde à la Charente-Maritime. Longtemps ouverte aux professionnels, cette épreuve compte à son palmarès des noms célèbres comme ceux de : Van Schendel, Marcaillou, Latorre, Dolhats, Darrigade, Poulidor, Manzano, Groussard, Perurena… C’est justement en 1966 que Maurice Laforest obtient son meilleur classement en terminant troisième, après une échappée… à trois, avec Delisle et l’Espagnol Perurena.
Le journal « l’Equipe » titrera : « Bordeaux-Saintes : Darrigade battu par l’opportuniste Perrurena », mais le correspondant général R. Dutein écrit : « Domingo Perrurena… doit sa victoire à plusieurs hommes. Il la doit d’abord à ses coéquipiers du groupe Fagor… Il la doit aussi à ses camarades d’échappée : le jeune Royannais Laforest et le Normand Quesne, puisqu’aussi bien, le petit Espagnol sauta dans la roue du Royannais au 145ème kilomètre d’une course qui en comportait 210… Laforest qui portait le maillot violine de Mercier-BP avait trop présumé de ses forces… » En fait, A. Darrigade à qui « il a manqué 40 métres » remporte le sprint du peloton (selon R. Dutein), bien que le classement indique clairement : 4. Leduc à 1’’ 5. Darrigade 6. Grain 7. Le Mellec…
L’année suivante, en 1967, il se classe encore 6ème et 1er amateur, après une tentative d’échappée à Taillebourg. Il renouvelle ce classement en 1968, après avoir raté la « bonne » avec San Miguel, J.M. Leblanc et Perin. Selon le journaliste de « Sud-Ouest », J.C. Delerue, « le trio maintenait son avance malgré les réactions du deuxième peloton à la tête duquel le petit Royannais Laforest se démenait comme un beau diable ».
Tout comme en 1964, ces arrivées ont été jugées sur le vélodrome de Bellevue. En 1970, la formule de la course a été changée. Il s’agit désormais de 2 demi-étapes : la première est en ligne (151km) et l’arrivée est jugée en haut de la côte des Dames à Pons et, la seconde, se court contre la montre sur 20km. Installé depuis peu à Pons, où il est licencié , Maurice Laforest termine 3ème le matin et 7ème l’après-midi. Au classement final, il figure à la 5ème place d’une épreuve gagnée par un « nouveau » Royannais : Jean Patour.
Cinq fois classé dans les six premiers dans l’intervalle de sept années, il semble bien que la relation qu’entretient Maurice Laforest avec la plus grande classique du sud-ouest soit assez symbolique de la première partie de son existence de coureur cycliste : souvent à l’attaque, toujours placé, jamais vainqueur… Certes, Maurice Laforest connaît le succès dans de nombreuses courses, mais, ici, la victoire se refuse à lui. Un peu comme jamais il ne franchira le pas qui le sépare du statut de coureur « pro ».
1964 = 1. Le Mellec Pierre 2.Errandonea J.M. 3. Arzé J. 4. Beuffeuil P. 5. Laforest M.
1966 = 1. Perurena D. 2.Delisle R. 3. Laforest M. 4. Leduc C. 5. Darrigade A.
1967 = 1. Riotte R. 2. Campaner F. 3. Zimmermann A. 4. Bolley S. 5. Leduc C. 6. Laforest M.
1968 = 1. San Miguel A. 2. Leblanc JM. 3. Perin M. 4. Perez-Francés 5. Alomar F. 6.M. Laforest
1970 = 1. Patour J. 2.Corbeau A. 3. Gaffajoli M. 4. Sautier L. 5. Laforest M.
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