Memovelo

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Michel BRUX

 

 

 

 

 

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Deux jeunes coureurs de l'Equipe de France , dans un hôtel de Sirmione sur le lac de Garde, fin août 1962, avant les championnats du monde de cyclisme amateurs sur route : à droite, Lucien Aimar (21 ans) et, à gauche, Michel Brux (22 ans).

 

 

 

La légende de « l’instit »

 

Longtemps considéré comme « l’instit » du peloton, Michel Brux n’a pas voulu que cette légende – entretenue par sa participation aux championnats de France scolaire et universitaire – perdure. A 75 ans, il nous a dit, haut et clair : « ce qui m’intéressait, c’était l’emploi du temps, qui me permettait de m’entraîner et de courir ». En effet, jusqu’en 1963, son tableau de victoires se superpose assez bien au calendrier scolaire et aux vacances.

Cependant, entrer à l’Ecole Normale d’instituteurs (à Lescar) dans les années 50 suppose la réussite à un concours. Cette réussite signifie aussi que le candidat en question est « un bon élève ». Un bon produit de cet enseignement primaire, qui est chargé d’apprendre à « lire-écrire-compter » et qui se prolongeait autrefois jusqu’au Brevet, dans les cours complémentaires puis les collèges modernes.

Michel Brux nous a confié une centaine de feuillets où sont consignées ses victoires par années, assorties de commentaires et d’informations précises. Il sait donc –incontestablement – écrire et compter. Et, les commentaires qu’il nous propose montrent clairement que le soi-disant « instit » sait prendre ses distances vis-à-vis de sa passion et du milieu dans lequel il l’a vécue. Néanmoins, il s’est agi d’une passion installée de bonne heure chez le jeune adolescent tarbais.

 

1954, le « Gymkhana »

 

A 13 ans et demi, il prend part à une sorte de concours organisé dans le quartier de la gare par le Vélo-Club Tarbais. Il s’agit d’un parcours chronométré assez acrobatique et qui sollicite les qualités d’adresse, de coup d’œil et de sang-froid. De « vrais coureurs » y  participent, souvent plus âgés que lui (certains ont même plus de 30 ans).

A la surprise générale, le jeune adolescent réalise le meilleur temps. Et, bien sûr, tout le monde croit à une erreur de chronométrage. Il est alors demandé à Michel de recommencer. Il s’exécute et fait un meilleur temps que lors de son premier essai !

 

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 Tarbes, le 30 août 1954, Gymkhana des fêtes du quartier de la gare organisé par la Vélo Club Tarbais, Michel Brux à l'exercice de la planche qui bascule...

 

  

Et, déjà, le jeune Brux est « choqué » que l’on ait pu mettre en doute sa performance. Tous ses copains savaient bien qu’il allait gagner, « car ils (l’)avaient vu lors de la reconnaissance du parcours (…) passer dans le slalom des nombreuses quilles sans en renverser aucune ». Ils l’avaient vu aussi, rue Massey, imiter les « motards Cinzano », debout sur son vélo et ils savaient que Michel était capable aussi de « pédaler en arrière assis sur le guidon ».

En 1997, Michel Brux écrit ceci : « Je ne savais pas encore que ce n’était que le début des problèmes que j’ai pu avoir par la suite avec certains commissaires incompétents, dont certains officiaient déjà lors de ce fameux gymkhana ».

Mais, avant ses débuts à l’Union Cycliste Tarbaise en 1957, Michel a été gymnaste à la société « La Bigourdane » de 12 à 17 ans. Une autre formation sportive, alors que n’existaient pas encore les « écoles de cyclisme » (instituées par Daniel Clément) et avant « la détection précoce des jeunes talents » (marotte des années 80).

 

Amateur 4 en 1957-58

 

A 16 ans et trois mois, il dispute sa première course qui est l’éliminatoire du 1er Pas Dunlop. A mi-course, il casse sa roue arrière et son dérailleur. Fin du premier acte.

Pour sa première année, il prend part à 25 courses et il termine 17 fois dans les 10 premiers. Aucun bouquet, mais deux belles places de 2ème (à Oloron et à St. Michel). Mais, la « grande affaire », c’est qu’il peut courir d’emblée en « toutes catégories ». Michel fait cette remarque pertinente : « comme il n’y avait pas de catégories d’âge ».

Sur les 12 fois où il court avec les « grands » et les « anciens », Michel retient surtout le « Grand Prix du Kiosque » à Tarbes. « Une des plus belles courses du sud-ouest que beaucoup rêvent de gagner (…) surtout les Bigourdans ». C’est sa 5ème course et il se classe 28ème à 25 minutes, après avoir tenu 100 km avec les « cadors ». Le classement dit la qualité des concurrents : 1. René Abadie  2. Robert Cazala  3. Raymond Batan  4. Belloc 5. Zolnowski 6. Mastrotto 7. Bertazzo 8.Vivé 9. Queheille 10. Goya 11. Arné 12. Vasquez 13. Prodoscimi…

Et, M. Brux ajoute : « Dès ce jour-là, je n’ai plus pensé qu’à gagner un jour cette course ». Puis, il joint le geste à la parole et nous communique le palmarès de l’épreuve créée en 1951 et modifiée à partir de 1968 avec l’arrivée à Lourdes.

 

      - Palmarès du Grand Prix du Kiosque à Tarbes (1951-1968) :

 

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En 1958, Michel court davantage (42 courses) et il remporte 5 victoires (Vic-Bigorre, Seix, Pau, Gabaston et Oloron). De ses souvenirs, il tire quelques enseignements importants. Pour sa première victoire, le 1er mai à Vic-Bigorre, c’est la figure du « dirigeant dévoué et généreux », M. Campistro, dans la voiture duquel Michel a été conduit à la course, mais après avoir marché dans une crotte de chien (porte-bonheur .. ?). Puis, à l’occasion de sa victoire à Seix, en Ariège, c’est la « rivalité stérile » entre les deux clubs tarbais qui est évoquée, pour une fois entre parenthèses, car Michel a été transporté par le mini-car du « club concurrent ». Mais, la victoire de Michel dans le « contre-la-montre individuel » disputé à Pau en septembre nous le montre compétiteur acharné, fier et méticuleux. Vexé pour avoir été traité de « suceur de roues » par un coureur de son propre club, il prépare soigneusement ce contre-la-montre de 63 km réservé aux moins de 20 ans. Il l’emporte et relègue celui qui avait beaucoup trop parlé à presque 6 minutes !

 

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Au départ du Grand Prix du Kiosque, le 18 mars 1962 , un carré d'anciens vainqueurs au départ (de gauche à droite) :M. Brux (1961), L. Goya-Picassari  (1955 et 1958), H. Sensever (Ch. de  France vitesse 1947-47) de la maison Martini, Ch. Villoingt, le speaker, R. Batan (1959), P. Rançon(1954 et 1856). 

 

1959-60-61 : amateur 1ère catégorie, champion des Pyrénées

 

En 1959, lors du championnat des Pyrénées sur route à Lectoure, M. Brux se classe 4ème et premier amateur dans une course gagnée par Elie Rascagnères. Cette performance et ce titre l’envoient à Morlaix, le 26 juillet, pour y disputer le championnat de France. Le titre revient à Claude Sauvage (Ile-de-France) devant JC. Lebaube à 35’’, 3. J. Boudon à 49’’ 4. M. Brux 5. F. Hamon 6. G. Claud 7. C. Puig 8. C. Castera 9. H. Duez 10. N .Jacquelin… Belle performance pour un garçon de 18ans et demi !

Auparavant, Michel a disputé le championnat de France OSSU (sport scolaire et universitaire)

à St. Etienne, où il termine 2ème derrière Thual (Nantes). A ce sujet, il écrit : « le titre m’est passé sous le nez ». Au cours de ce championnat quelques destinées se croisent ou se frôlent : Thual et Brux pensent sprinter pour la 3ème place, croyant qu’il y a encore deux échappés devant, dont l’un s’appelait d’ailleurs, M. Nédelec. Dans le petit groupe il y a un jeune Royannais du nom de Maurice Laforest (12ème). Dans la catégorie « seniors », le titre revient à Guy Blancheton de Coutras, élève du collège de Sainte-Foy-la-Grande, devant Bonnargent et Delattre (qui sera champion du monde de poursuite en 1960).

En octobre, Michel gagne Bordeaux-Marmande devant Guy Planas, Peyran, Broustaut et Bonnecaze… Il avoue : « je n’avais plus de complexes ».

En juin déjà, Michel a gagné dans son quartier à Tarbes, le Prix St. Antoine devant Bandera, un coureur chevronné et, aussi, en août, à Oursbellile. A Mourenx, il est 2ème derrière Manuel Manzano qui a gagné détaché, ainsi qu’à Séméac derrière Raymond Batan. A Lourdes, pour la nocturne, il est 3ème d’un sprint gagné par M. Gonzalès devant Rançon.

Avant d’avoir 19 ans, Michel Brux est, déjà, parmi les meilleurs coureurs de sa région.

 

En 1960, le nombre de courses disputées (71) augmente et le chiffre des victoires est maintenant de 9. Le 14 août, à Montech, où 30 coureurs se disputent la victoire au sprint, le classement est : 1. Michel Brux 2. Camillo 3. R. Verdeun 4. Rançon 5. Gibanel 6. Desbats  7. Fages 8. Pineau… Michel qui, au mois d’avril déjà, à Retjons a fait la loi dans un sprint de 50 coureurs (2. Rançon  3. Jouglin  4. Gibanel  5. Negroni  6. Lesca…) remporte à Montech « la plus belle, la mieux dotée en tout cas, de toute la saison dans le sud-ouest ». Il ajoute : « 70 000 frcs. au 1er ,..(à) l’époque où un ouvrier gagnait entre 35 000 et 50 000frcs. par mois ».

Lors de la nocturne d’Albi (le 6 juillet) il pleut sans cesse, le circuit est glissant. Echappé dès le premier virage avec René Abadie : « nous roulions comme si la route avait été sèche pour nous et une patinoire pour les autres », il prennent un tour. A quelques tours de la fin, Abadie lâche Brux et gagne facilement. Michel écrit : « il était très fort… très adroit… en superforme…il est passé « pro » le mois suivant ». Une semaine plus tard, lors de la nocturne de Castres, le résultat est inversé : 1. Brux 2. Abadie 3. Siniscalchi 4. Salvador…

61 courses terminées pour 71 courses disputées et, au total, 9 victoires, 6 places de 2ème et 2 de 3ème. Cependant, ce bilan extrêmement positif doit être tempéré par une expérience décevante au Ruban Granitier Breton (malgré la victoire à Retiers en suivant) et par une participation en demi-teinte à la Route de France (bien que 3ème de la 1ère étape), pourtant organisée dans le sud-ouest.

1961 : 13 victoires, dont le Grand Prix du Kiosque à Tarbes en mars (2. Rançon 3. Ju. Pineau 4. Gibanel 5. Ja. Pineau 6. Poulot…) et le Prix Ste. Thérèse en octobre (2. Sandona 3. Lesca 4.De Santi 5. Soler 6. A. Delort…). Dans les Hautes-Pyrénées, dans le Gers, en Haute-Garonne, dans les Landes et jusqu’en Charente-Maritime, à Montguyon en septembre (2. Landa 3.De Santi 4. Epaud), M. Brux s’impose au sprint.

 

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"Montguyon, fin de saison"(sur la photo,1961), selon une expression déjà utilisée ici et qui nous est venue après avoir vu moins de 30 coureurs au départ du G.P. de Saint-Martin d'Ary  (tout proche de Montguyon) le 18 septembre 2006 (course remportée par J.L. Masdupuy (né en 1969 et 120ème du Tour 1996). Guy Epaud (ici, 4ème , avant de passer "pro") et Christian Mesnard étaient là parmi d'autres et, à vue d'oeil, la moyenne d'âge des spectateurs renvoyait à ces années où il y avait parfois plus de 100 coureurs au départ à Montguyon et Saint-Martin d'Ary...

 

 

Rançon, Sandona, Soler, Pineau, Moussard, Sarrat, Gonzalès – chacun à leur tour – doivent se contenter de la deuxième place.Cependant, à Royan, lors du championnat de France universitaire sur route (Marion), à St. Girons (Camillo), à Pau (Goya), à Ste.Livrade(Vidal) ou à St. Gaudens (Sarrat), c’est au tour de Michel d’être devancé. Mais, les classements établis ne disent pas tout : sprint qui se termine dans la foule qui a envahi la chaussée, commissaire perché sur une chaise à l’extérieur des barrières, absence de ligne tracée au sol sous la banderole… En octobre, la G.P. de l’Amitié à Puteaux est remporté par Daniel Barjolin devant Dupont, Brux, Mendiburu, Errandonea…

 

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     Villeneuve/Lot, 3 mai 1962 :  M. Brux lève les bras devant  Bonnecaze (2), Poletto (6), Archambaud (4), Bertrand (5), Della Negra (6), Belotti (7),Delaunay (8), Mauget (9), Job (10)...

 

 

 

1962 : l’équipe de France et les championnats du monde à Salo (Italie)

 

Le sommet de la carrière de coureur cycliste amateur de Michel Brux se situe en 1962 avec son appartenance à l’équipe de France et sa participation aux championnats du monde en Italie. Sélectionné par Robert Oubron et en stage à l’INS de Paris, Michel participe à quelques courses en Ile-de-France. Il se « loupe » dans Paris-Briare (6ème), mais se rattrape le lendemain en gagnant à Gaillon (dans l’Eure) devant Bachelot (vice-champion de France des « indés ») et Bazire (champion de France amateur).

 

 

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      Gaillon, 30 juillet 1962 : 1. Brux 2. Bachelot  3. Bazire

 

Moins d’une semaine plus tard, à Bléneau (dans l’Yonne), il s’impose devant Poirier, tous deux étant rescapés d’une échappée à 10. Puis, engagé avec l’équipe de France sur le Tour du Luxembourg, il y remporte la 3ème étape devant ses coéquipiers M. Grain et L. Aimar, lesquels formaient avec lui et Belena, Van Roy et Den Hartog, une échappée à six. Sur les consignes de Robert Oubron, chaque tricolore attaque à son tour. A 30 km de l’arrivée, c’est Michel qui s’y colle. Il est alors poursuivi par le Hollandais Den Hartog, qui tente en vain de revenir sur lui. Mais, « il n’était pas question que je me relève ». Finalement, Michel l’emporte détaché.

 

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Luxembourg, Tour des 12 cantons, 3ème étape : M. Brux vainqueur en solitaire...

 

C’est ainsi que, après ces résultats probants, Michel part en Italie avec l’équipe de France pour y disputer les championnats du monde sur route, amateurs, en compagnie de : Aimar-Bazire-Grain-Martin. Si Francis Bazire termine 5ème de cette course gagnée par Bongioni devant Ritter et Den Hartog, Michel qui tente de revenir seul sur les échappés, « coince » à 1500m de l’arrivée et se classe 32ème juste derrière Lucien Aimar.

Une dizaine de victoires acquises entre Pyrénées et Dordogne (la plus au nord est à Coutras devant A. Delort) s’ajoute à ce tableau.

 

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Grand Prix du Kiosque 1962, en haut de l'Escaladieu  : Barthélémy Risso, vainqueur cette année-là, Robert Gibanel vainqueur l'année suivante en 1963 et Michel Brux vainqueur l'année précédente en 1961.

 

 

Un souvenir s’impose à Michel. La victoire acquise à Créon d’Armagnac, fin avril, devant Lesca et Batan au terme d’un sprint extrêmement serré, aurait pu être simplement l’accomplissement d’une promesse faite à M. Gillis, « un dirigeant dévoué et généreux qui me considérait comme son fils ». Hélas, sitôt l’arrivée, Michel apprend que ce dirigeant a dû quitter la course, son fils étant décédé dans un grave accident. Et, Michel écrit : « le bouquet a eu la destination qu’on ne pouvait pas imaginer avant le départ ».

 

1963 et les « obligations militaires »

 

Après avoir « fait traîner son sursis », l’élève-instituteur qui avoue aujourd’hui : « le fusil, j’aimais pas ça », est envoyé faire ses classes à Nancy. Après s’être « fait porter malade », il est finalement réformé. En conséquence, il ne reprend l’entraînement et les courses qu’au mois de juin. Les sensations reviennent petit à petit et au mois d’août il gagne successivement à Estigarde (2. Cousseau), à Lahontan (2. Laffitte) et au Bugue (2. Broustaut). En septembre, à Limoux, il gagne devant : 2. Dal Sié  3. J. Bianco  4. Barrère  5. Broustaut  6. Bello  7. Bilbao  8. Lescure  9. Soler  10. Batan  11. Campagnaro…

 

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Estigarde, le 11 août 1963 : de g. à d., Rigon (5), Baziet (4), Petré (7), Brux (1), Cousseau (2).

 

 

 

1964 : « indé »

 

Libéré des obligations militaires, Michel est enfin « indépendant » et lui-même l’écrit : « c’est la première année où j’ai pu faire du vélo sans autres obligations… » En effet, « jusqu’en 1962, (sa) scolarité ne (l’) autorisait à courir que les dimanches et les jours fériés jusqu’au mois de juillet ». Par ailleurs, il ne disposait que des jeudis après-midi pour s’entraîner quel que soit le temps. En conséquence, M. Brux n’était pas très performant lors de la première moitié de la saison. Et, « j’ai été obligé de décliner des sélections dans des courses importantes comme la Route de France, la Course de la Paix… qui se déroulaient avant juillet » .

Effectivement, cette année-là, M. Brux dispute 126 courses et il en gagne 16. En mars, il gagne à Cénac-et-St. Julien devant G. Salvador et Ben Brahim. En mai, à Larroque d’Olmes, il l’emporte sur M. Archambaud. En juin, il se classe 1er à la nocturne de Lourdes – réputée pour sa rapidité – devant Siniscalchi et Batan. En août, presque coup sur coup, il gagne à Fleurance devant Graczyk et Delattre, à Puy-l’Evêque devant Zannier et Jules Pineau, la nocturne de Montpon/Isle devant Ferreira, à Dax, en nocturne aussi, devant Gonzalès et à Cendrieux devant Dal Sié.

Désormais, M. Brux se mesure aux « pros » dans les critériums (2ème à Lagorce-Laguirande derrière Le Mellec, à Chef-Boutonne derrière Simpson, à Brigueil-le-Chantre derrière Dejouhannet, au Bugue derrière R. Pingeon) et il effectue, comme quelques autres, des rallyes automobiles. Ainsi, après avoir couru dans l’après-midi à Vayrac (6ème), il gagne à Montpon, le soir. Toujours très rapide au sprint, il remporte des courses truffées de côtes comme Cénac, Sauveterre/Lémance, Puy-l’Evêque…

Mais, il connaît aussi quelques déceptions ou mésaventures :

- dans le Tour de l’Anjou (en avril), il gagne la 3ème étape et se retrouve en tête du classement général, mais il sombre (14ème) par la faute d’une crevaison dans la dernière étape contre-la-montre « suite à un dépannage déplorable » au cours duquel il perd 2’ (1. Gutty 2. Delisle).

- il prend le départ des « Huit jours J » de l’ouest à Rennes avec une angine. « Jamais bien durant les 8 jours » il finit « assez fatigué ». Mais, rentrant chez lui avec Pétré (CC Béarnais), ils s’arrêtent à Aire/l’Adour. Il prend le départ de la course sans grande conviction, puis il s’échappe avec le jeune Ocana dans la côte du Mas et se heurte à l’orgueil bien trempé du futur champion, qui refuse de le relayer. Alors, ils sont rejoints, mais un peu plus tard, Brux remporte le sprint massif devant Domagé.

- envoyé au Tour du Nord dans l’équipe Mercier, il se classe 3ème de l’étape Arras-Anzin gagnée par Haeseldonckx, mais termine 30ème de cette épreuve gagnée par J. Huymans devant G. Reybroek et H. Van Springel.

Enfin, il y a surtout cet incident le 18 avril a Angoulême à l’arrivée de la première étape du Tour des Charentes, 200 km se terminant par un sprint massif. « A l’approche de la ligne, Gonzalès qui était en tête a levé les bras en signe de victoire, mais j’arrivais à sa gauche lancé à fond après avoir été gêné au moment de me libérer totalement … »  Et, Michel Brux a le sentiment de l’avoir « sauté » sur la ligne. Cependant, les commissaires déclarent Gonzalès vainqueur. Michel proteste et on le rassure en lui disant qu’une photo a été prise. Cette photo finit par être publiée, mais le photographe « Jean-Pierre », bien connu des coureurs, montre à Michel que la photo a été maquillée pour rapprocher la ligne de la roue de Gonzalès.

 

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      Même dans cette version, bien difficile de dire  qui a gagné, mais, sous les roues des deux coureurs, il y a d'étranges zones d'ombre et…une autre ligne est visible…?  Après, c'est plus facile : à gauche de Gonzalès, c'est Barrère, au milieu, Gabard, au dessus de Brux, Billaud (le tête) et, derrière, Laforest, Delaunay...

 

Tout cela c’était avant la vidéo et Michel ajoute : « beaucoup de classements ont été faussés de la sorte…(mais) c’était un peu la règle du jeu, car un sprint peut se jouer à si peu de chose qu’une erreur d’appréciation était compréhensible ». Ce qui l’est moins, c’est la malhonnêteté qui a consisté en l’occurrence à « retoucher » la photo pour ne pas se désavouer.

 

1965 : une licence de professionnel

 

Sans changer de maillot – toujours celui de « Mercier-BP » - Michel prend une licence professionnelle. Et, comme l’année 1962 a été l’année-charnière de sa première carrière chez les amateurs, l’année 1965 constitue une rupture, certes momentanée, dans son évolution de coureur cycliste.

D’abord – et c’est arrivé à bien d’autres – Antonin Magne ne le fait pas beaucoup courir. Brux passe de 126 courses par an chez les « indés » à 60 courses par an chez les « pros ». Surtout, il lui manque de disputer quelques courses par étapes, car « dans les courses importantes (…) l’avantage revenait toujours aux coureurs qui sortaient d’une course à étapes ». Ainsi, il ne réussit pas à « trouver la bonne cadence ». En 1965, sa seule victoire a lieu à Saint-Céré :

2. Leduc  3. Darrigade  4. Ben Brahim  5. Gonzalès  6. Batan  7. Saint-Jean  8. Archambaud  9. Moussard… et, à la lecture de ce classement, on est porté à penser qu’il aurait tout aussi bien gagné avec une licence d’  « indé » comme l’année précédente. Semblablement, il se classe 2ème à Dax derrière Ricou, qui gagne échappé. Dans Bordeaux-Saintes – une classique qui aurait pu et dû figurer à son palmarès – il prend la troisième place derrière J. Groussard et G. Capdebosc. A Lagorce-Laguirande, où Gainche l’emporte, il se classe 5ème. Dans les « Boucles de la Seine » gagnées par Louis Rostollan, il finit 50ème.

Mais, présent au Tour de l’Hérault, au Critérium National, au Tour de l’Oise et à Paris-Camembert, il ne figure pas au classement.

 

1966 : mariage et retour chez les « indés »

 

Le retour chez les « indés » apparaît alors comme un retour à la « normale » : 101 courses disputées, 77 terminées dont 57 fois dans les dix premiers. Le nombre de victoires est quasiment le même qu’avant (en 1964).

M. Brux gagne la « semaine landaise » dont le classement est établi sur trois nocturnes et il en gagne deux (à Mimizan devant Siniscalchi et à Parentis devant Bolley). La plupart de ses victoires sont acquises au sprint (à Barie devant Mauget, à La Réole devant Dupuch, à Mazères et à Capbreton devant Gonzalès, à Carcassonne devant Siniscalchi, à St. Céré devant Bolley ou à Mazamet devant Leduc).

 

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      Barie, le 18 juillet 1966 : (de g. à d.) Gonzalès (4), Mauget (2), Brux (1), Ben Brahim (5), Dupuch (3) et C. Fedrigo (6)

 

A Prayssac, en Lot-et-Garonne le 29 septembre, il s’est échappé en compagnie de Riberot qui « était un très bon coureur ». « En sa compagnie, la victoire me paraissait plus facilement accessible qu’en cas de sprint massif ». Car, M. Brux a un plan bien établi : « je n’avais jamais réussi à gagner une course le jour de ma fête ».

A Mazamet, il réussit « un de (ses) plus beaux sprints devant les meilleurs du moment (Leduc et Gonzalès) ». Leduc était un peu déçu, mais « il m’avait spontanément félicité. En dehors de notre rivalité sur le vélo nous étions bons copains ».

 

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      Nocturne de Mazamet, le 21 septembre 1966 :  1. Brux  2. Leduc  3. Gonzalès….

 

A plusieurs reprises, M. Brux décrit et explique l’atmosphère et les enjeux de ces courses en circuit : « à La Réole… pour prétendre gagner il était indispensable d’aborder le dernier virage en tête, de virer au maximum et de tenir jusqu’à la ligne… il fallait attaquer le sprint à deux tours de l’arrivée… çc frottait terriblement… A Capbreton… le tension (était) exceptionnelle, tout le monde était à la limite de ses possibilités (…) Dans ces conditions, les risques de chute sont très grands et quand ça dégringole n’importe qui peut en être victime. Pour éviter les chutes, il faut rouler dans les tout-premiers et c’est ça qui est difficile ». Ailleurs, l’adversaire n’hésite pas à le « balancer dans les barrières » ou à le mettre « carrément dans le sable sur le bas côté »… Ce qui confirme bien qu’en plus de la vélocité, il faut du sang-froid, de l’acrobatie et, aussi, de la chance !

En 1966, si Michel Brux gagne 15 fois, il se classe aussi 10 fois deuxième et 7 fois troisième : soit 32 fois dans les trois pemiers… Cherchez l’erreur !

Ce retour  dans « le camp et le clan » des coureurs régionaux se clôture le 7 novembre 1966 par le mariage de Michel avec (sa) Reine.

 

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Le 7 novembre 1966, les jeunes mariés déjà à vélo à la sortie de l'église… Villoingt, le speaker de chez Monlong-Berthozat est le premier supporter du  couple.

 

 

 

1967-1968 : « Tant qu’il y aura des indés … »

 

1967. Après son mariage et l’installation qui s’en est suivie, Michel, qui a débuté la saison pratiquement sans entraînement, ne commence à gagner qu’au mois de juillet :

- à Barie, le classement derrière lui est :  2. Siniscalchi  3. Lescure  4. R. Darrigade  5. Delort 6. Dal Sié  7. Célérier  8. Campaner  9. Paré  10. Archambaud, soit un panorama quasi-complet des meilleurs du sud-ouest à ce moment-là.

Mais, le grand succès – celui dont il est peut-être le plus fier – vient au mois de septembre, dans le Grand Prix de la Soierie à Charlieu, qui est l’un des critériums les plus réputés de France. A l’occasion d’une forte prime qu’il a cru pouvoir gagner, Michel se fait sauter sur la ligne par un certain Eddy Merckx. Et il met plusieurs tours à récupérer de l’effort et de la déception. Un peu plus tard, après une autre prime que Michel n’a pas disputée, E. Merckx place « un contre  terrible »  et « j’ai réussi à partir avec lui et le Lyonnais Chantelouve ». Le trou est fait, les trois coureurs prennent un demi-tour d’avance. Mais il reste 30 km. Vers la fin, Michel, éprouvé,  se demande s’il ne va pas finir 3ème. Dans le dernier tour, il comprend que « Merckx ne (veut) pas que l’un des deux autres soit dans sa roue », ce que - semble-t-il – Chantelouve n’a pas perçu. En tête à 400m de l’arrivée, alors que les deux autres se surveillent, Michel attaque à fond. Merckx revient à hauteur du pédalier, mais Michel résiste jusqu’à la ligne et l’emporte d’un quart de roue.

 

 

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Les nouveaux journalistes (d'investigation) pourront bien suggérer que le "Roi Eddy" simule (!) une grimace, mais ils auront plus de mal à nous convaincre que Michel Brux ne mesure pas du coin de l'oeil et avec ce qui lui reste de lucidité… ce qui lui reste d'avance.

Le 17 juin 2015, dans le journal "l'Equipe", Philippe Brunel écrit "Merckx est intemporel" et il cite Antoine Blondin : "il fait partie des champions qui perdent quand ils ne gagnent pas".

  

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 De ce titre - et à juste raison - Michel Brux s'irrite :  certes, il y a la notoriété du champion du monde, pourtant le vainqueur, Brux, arrive en troisième position…

 

 

Du sang-froid, de l’acrobatie mais aussi du sens tactique et de l’esprit de décision. Ce qui n’exclue pas les impondérables, comme cette dame qui, lors de la nocturne de Villeneuve/Lot,

traverse la route : « j’ai été stoppé net comme une boule qui fait un « carreau », je suis tombé au ras du trottoir, la femme a traversé la route en l’air et derrière moi, tout le peloton est tombé dans un fracas de ferraille et de cris ». Course neutralisée, ambulances, dame trois semaines à l’hôpital et Michel change de roues, repart, s’accroche et finit 3ème.

 

1968. A 28 ans, Michel gagne encore (7 victoires) et il est souvent (une vingtaine de fois) dans les trois premiers. Pourtant, il est déjà entré dans la profession qu’il gardera jusqu’en 2002 au service commercial d’une grande entreprise d’imprimerie.

A partir du mois de mai, on le retrouve vainqueur de la 3ème étape du Tour des Landes et 2ème de la quatrième (1. Fava… 3. Esclassan). Au mois de juin, à Morcenx, « tous les sprinters du sud-ouest sont à l’arrivée ».  Un dernier virage à 300m de la ligne oblige à un premier sprint dans la longue ligne droite le précédant. C’est donc un « sprint très physique et très technique ». Dal Sié a pris son sillage, mais Michel qui le craint ne lui laisse pas le choix de celui qui attaque le premier : « s’il avait attaqué le premier, je n’aurais peut-être pas pu le battre ». Le classement est le suivant : 1. M. Brux  2. A. Dal Sié  3. S. Lapébie  4. J. Esclassan 5. M. Gonzalès  6. F. Siniscalchi  7. M. Fedrigo…

 

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      Morcenx, 18 juin 1968 : deux très bons sprinters du sud-ouest qui viennent d'en découdre pour l'une des dernières fois de leurs carrières :

     Michel Brux avec le bouquet du vainqueur et Adriano Dal Sié, qui semble écouter, sans trop y croire (suivez son regard) une "autorité" (administrative ou littéraire ?) avec stylo à la main et pochette à la boutonnière et, toujours, ce "peuple" autour des coureurs, de la miss, du micro… et encore ce képi...

 

 

Un mois plus tard à Langon, vexé par Fantino, Michel place un contre et se retrouve seul en tête. C’est l’une des 3 ou 4 courses qu’il a gagnées détaché : « à chaque fois je me retrouve échappé sans l’avoir calculé à l’avance ».

A Montguyon, en fin de saison, une course qu’il court 4 fois et qu’il gagne à 3 reprises, il l’emporte devant les Charentais : 2. Beuffeuil  3. Trochut  4. Barbe 5. Epaud…

Dans les critériums, il est bien présent. En témoignent :

- Gap : 2ème derrière Arnaud

- St. Aigulin : 3ème derrière Trochut et Daguerre

- Vayrac : « ce circuit où je marchais bien chaque année », il est échappé avec Janssen (vainqueur du Tour 1968), Zimmerman et Pinazzo. Pour la « grosse prime », soucieux de ne pas éveiller la méfiance de Janssen, il sprinte « en dedans ». Janssen tente de les laisser seuls, mais Michel qui « en a gardé » répond immédiatement. Surpris Janssen « m’a demandé de l’aider à gagner » : 1. Janssen 2. Brux  3. Zimmerman  4. Pinazzo  5. Hoban…

Des impondérables et des dangers, mais aussi des alliances de circonstances et le facteur « chance », et encore les commissaires et leur pouvoir de décision : à Libos, où il passe 1er sur la ligne, nettement selon l’avis de ceux qui le suivent, il est finalement classé 2ème derrière Serge Lapébie suite à l’intervention du père de ce dernier. Une autre injustice que Michel, aujourd’hui encore, a du mal à digérer.

 

 

 

1969-1970 : « Enfants voici des bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers »

( poème de V. Hugo, 1828, chanté par Georges Brassens, 1955)

 

« Cette histoire de la novice,

   Saint Ildefons, abbé, voulut

  Qu’afin de préserver du vice

  Les vierges qui font leur salut,

  Les prieurs la racontassent

  Dans tous les couvents réguliers »

 

 

En 1970, dans un entretien publié par « Cyclisme magazine », le D.T.N. Richard Marillier ne parle plus d’  « indépendant », quand on le questionne sur sa réforme. A cette catégorie a été substituée celle « d’amateur hors catégorie  », ce qui autorise R. Marillier à dire : « il faut reconnaître les amateurs sont « plus professionnels » que les pros eux-mêmes » et, plus loin, il considère « que la catégorie des « hors-catégorie » ( !) (est) hybride ». Puis, il s’enflamme en déclarant : « nous ne pouvons bloquer une réforme pour 496 « hors-catégorie » dont 17 ex-pros, alors que nous avons 32000 licenciés ».

Ce débat, aujourd’hui oublié voire balayé, Claude Perrotin nous l’avait rappelé et Emile Besson lui avait même donné la parole dans « Miroir-Sprint » en 1969.

Or, si l’on écoute M. Brux, témoin et victime de cette « réforme », l’enthousiasme n’est plus le même, côté coureur que côté « DTN-commandant ». Dans son bilan personnel, Michel écrit d’abord : « j’ai assez peu couru en 1969 et presque pas en 1970. Il n’y avait presque pas de courses « hors catégorie » (où étaient relégués les anciens pros) ».

Mais, dans ses premiers commentaires, M. Brux avait raconté « qu’à la fin de la saison 1970, tous les anciens pros ont abandonné la compétition faute de courses. Dans le sud-ouest, nous nous sommes retrouvés près d’une trentaine dans ce cas ».

Et, il en tire les conclusions suivantes : « chaque fois que le règlement a été modifié, une certaine catégorie de coureurs a été lésée… » Les responsables de ces modifications « n’ont jamais cherché à comprendre les aspirations des coureurs ou bien (…) ils ont prêté à certains des intentions qu’ils n’avaient pas mais qui donnaient bonne conscience aux réformateurs ».

Preuve de la désaffection engendrée (« la motivation a été cassée par la force des choses : il n’y avait plus de courses »), Michel ne retrouve pas les agendas de ces années-là. Il se rappelle une dernière victoire à Oursbelille (2. Laforest  3. Barjolin), une bonne place de 2ème à La Rochette entre Alain Bernard (1er) et Jacques Esclassan (3ème) et puis, la « dernière » à Aureilhan, où il fait 2 derrière A. Labarthe. Michel n’a pas encore 30 ans.

 

 

- Tableau établi d'après les archives de Michel Brux

 

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« L’après »

 

Jeune retraité du vélo à 30 ans (mais il est déjà en préretraite depuis deux ans), Michel Brux a, heureusement,  depuis 1968 intégré le service commercial d’une entreprise d’imprimerie pour laquelle il travaille jusqu’en 2002. Là-aussi, il connaît ces trajectoires de fin de carrière mal gérées. Ces ajustements indélicats aux évolutions technologiques (l’arrivée de l’ordinateur et des nouveaux procédés de duplication). Quand la machine chasse l’homme…

M. Brux évoque avec ironie ce sentiment d’« être contraint à me plier à de nouveaux systèmes… en attendant ceux qui ne tarderont pas à les balayer pour les remplacer… »

De sa carrière sportive et cycliste, Michel a constitué de gros albums où sont conservés soigneusement articles et photos. Le 4 mai, à Jurançon chez Mario Sandona, dans un autre recueil, il nous montre aussi les portraits, les visages et les bustes qu’il a réalisé de ses mains en terre cuite. Puis, il nous parle de son sauveur lors de deux gros pépins de santé, le docteur Couderc. Mais, il affiche encore et surtout une bonne humeur ponctuée de grands éclats de rire à l’évocation des péripéties de sa vie de coureur. A ce moment-là, Michel a 18 ans.  

 

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Parce que nous considérons que la relation "père-fils" - dans le vélo, mais pas seulement - est déterminante aux plans de la mémoire et de la transmission, nous avons choisi de clore cet article sur Michel Brux par un montage de photos où apparaît aussi Michel Brux junior à différentes étapes de cette relation (Séméac 1971, Soues 2000, col de Tos au pied du Montaigu…). Brux junior, qui nous a transmis de nombreuse photos par internet et que nous remercions chaleureusement ici, a voulu nous montrer son "goût un peu particulier du vélo…"

 

 

 



28/06/2015
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