Memovelo

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Quelques reproductions, quelques commentaires et autres reproches...

(à propos de cette communication faite au congrès de Lyon en 1994 et publiée dans "Histoire du sport féminin, histoire et identité", tome 1, éd. L'Harmattan 1996.)

 

Le texte précédent correspond à une communication pour un congrès d'historiens ayant pour thème : la femme et le sport. Pour l'exposé, il fut accompagné de diapositives offrant au regard les affiches en couleur sur écran. Lors de la publication, l'organisateur du colloque et le directeur d la publication, Thierry Terret, m'imposa des corrections et ne publia aucune des reproductions… En voici quelques unes issues du corpus étudié.

D'autre part, à l'issue de la communication, j'eus à subir les remarques de ma collègue, Lefèvre Isabelle Betty (qui communiquait sur "la sportive entre modèle masculin et norme esthétique"). Le reproche essentiel concernait le manque d'esprit critique avec lequel j'avais ignoré le rôle dit de la "femme-objet" dont la publicité abuse… La confrontation des affiches fin XIXème siècle avec la publicité contemporaine devrait cependant nous aider à nuancer… Le musée d'art et d'industrie de St. Etienne ne craint pas, quant à lui, en 2002, de reprendre l'actrice principale de la publicité pour les cycles "Gladiator" (1895) pour illustrer le catalogue de l'exposition "affiches de cycles" et de l'unir au titre emprunté à Maurice Leblanc "Voici des ailes" (1898).

En 1999, les "Cahiers de Médiologie" (n°5) tenus par Régis Debray consacrent un numéro à la bicyclette, dans lequel Anne-Marie Clais publie "Portrait de femmes en cyclistes ou l'invention du féminin pluriel", dans lequel on peut lire : "apparue entre la fin du XVII ème et le début du XVIII ème siècle, la tenue d'équitation ne subit l'influence du vêtement masculin que pour le buste -avec le riding-coat devenu redingote - les jambes, elles, restaient enveloppées dans une longue jupe qui leur évitait soigneusement le danger d'être écartés par autre chose que l'imagination des indélicats.

Avec l'invention de la bicyclette, tout semblait inviter au scandale ; impossible de garder les jambes du même côté et, surtout, de les maintenir immobiles. Cette monture-là requiert un plus vaste effort et un investissement du corps : n'est pas cycliste qui veut. Voilà de quoi nourrir le désarroi de ceux qui honoraient les salles de garde du triomphant  " à nos femmes, à nos chevaux, et à ceux …"

La bicyclette faisait soudain dérailler l'ordre moral et social ; si les femmes pouvaient bouger, le statut du féminin pouvait être mis à mal."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



21/09/2011
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