Memovelo

Memovelo

Jean DELOCHE

 

 

 

 

 

Deloche 1.jpg

 

Jean Deloche, chez lui à Mérignac, mai 2016.

 

  

 1 . ni « Mérignacais », ni « postier »… vraiment

 

 

            Deux grands articles consacrés à Jean Deloche, l’un par « les Nouvelles » en 1958 et l’autre par la « Nouvelle République » en 1961, le qualifient tour à tour  de « Mérignacais » ou de « postier ». En réalité, Jean Deloche qui a couru de 1949 à 1965 a certes été licencié à l’ASPTT de Bordeaux (10 ans), mais sans jamais avoir exercé un métier de la Poste.

            D’autre part, Jean, qui est né en 1932 dans le  VIIIème arrondissement de Paris, a 8 ans lorsqu’il connaît avec ses parents l’exode en juin 1940. En effet, son père, Marius, mécanicien dans la marine est mobilisé sur Bordeaux. Ainsi que l’a décrit E. Alary ( « L’exode, un drame oublié », Perrin, 2010) : « une fois les chemins de fer saturés, les réfugiés se jettent tous en même temps sur les routes ». Ce sont 8 à 9 millions de personnes qui fuient du Nord vers le Sud. Jean Deloche et sa famille quittent Houilles (aujourd’hui, département des Yvelines) et sont accueillis au Pian-Médoc par les grands-parents maternels.

            Longtemps réfractaire au vélo, le jeune Deloche joue alors au football en cadets au S.A. Mérignac. Lors d’un achat massif de bicyclettes par le club, il profite de l’aubaine avec ses camarades. Mais, le vélo n’est alors pour ces jeunes que l’engin qui permet d’aller jusqu’à Lacanau, le lac et l’océan. Cependant, de cette pratique entre copains naît l’idée de « faire des courses ».

            C’est alors que commence l’influence de l’oncle Georges, le frère de Marius, son père. Georges Deloche, qui a été coureur cycliste en même temps que G. Virol, va devenir le « mentor » de son neveu, Jean. Le père, quant à lui, ne viendra jamais voir son fils courir, parce qu’il « avait peur de (me) voir chuter ».

            Sa première licence, Jean la prend en 1949 au Cyclo-Club le Jard-Mérignac, où il va porter le maillot « Peugeot ».

 

 

 2. les premières années (1949-1953)

 

 

            Ainsi que le rapporte l’article de la « Nouvelle République » (19/9/61), ses « débuts n’ont rien d’exceptionnel ». A 17 ans, pour sa première course, Jean se rappelle avoir « fini, à Monrepos, dans le peloton ». Puis, en 1950, un petit article, intitulé « Le Mérignacais Deloche, espoir du cyclisme », s’intéresse à celui qui « vient de remporter deux belles victoires après avoir obtenu plusieurs places d’honneur » (2ème au Jard, 7ème à Facture, 3ème du Prix de la Victoire à Mérignac, 3ème à Ludon…). En effet, Jean Deloche gagne sa première course à Gajac, le 20 mai 1950 et il enchaîne, une semaine plus tard, avec le Prix Cazé, au Tondu.

            En 1951, dans ce même quartier du Tondu, Jean est le lauréat du « Grand Prix des Jeunes ». Parti avec Thillard dès le 2ème tour et, malgré un fort vent, il se retrouve échappé avec Viana et Gallardo (qui est du quartier) à l’amorce du dernier tour. Classement : 1. J. Deloche (CCJM), les 85 km en 2h 25’ sur cycles « Peugeot », agent David, cours Pasteur à  Bordeaux  2. Viana (CCP) 3. Gallardo (VCT) 4. Cadet (CCP) 5. Gomez (St. Médard) 6. Lajo (BVC)… le compte rendu conclut sur : « Deloche s’octroie une victoire méritée ».

            L’article paru en 1958 décrit « un chemin laborieux depuis 1950 » et s’autorise – à ce moment-là - à écrire : « (il) appartient à la catégorie de ceux qui, à force d’efforts, finissent par jouer les premiers rôles ». En 1961, le journaliste précise alors : « à force d’efforts dispersés, souvent pour le plus grand bénéfice des autres ».

            En 1952, à Macau, Jean Deloche, qui sous l’influence de son oncle est désormais licencié à l’ASPTT de Bordeaux, enlève le Grand Prix de la Saint-Roch, une épreuve disputée en deux étapes. 3ème le matin à Pauillac, derrière  1. R. Dago (USCRD) et 2. E. Nogué (VCL), il gagne l’après-midi sur le circuit de la Palue balayé par le vent sur les deux tiers du parcours. Dix coureurs seulement ont terminé cette étape et, au final : 1. Jean Deloche (cycles « Velor », agent Lafargue à Bègles)  2. M. Privat  3. Boncoeur  4. Doret.

A 20 ans, Jean est alors « pésélectionné olympique » pour les Jeux d’Helsinki. Mais, dans une course à Rolland-les Peintures, il fait une mauvaise chute et son oncle le ramène, comateux, à l’hôpital St. André, à Bordeaux.

            Le rêve olympique envolé, J. Deloche prend une licence d’indépendant en 1953. Trois grands succès dominent cette saison :

            - à Pellegrue, où il y a beaucoup de crevaisons, 3 coureurs se présentent pour le sprint : 1. Deloche  2. Prellon (Eymet) à ½ roue  3. Bortolotto (VC Réolais) à une longueur.

            - au Bouscat, le 3 mai, pour le Prix des Ecus (108 km, 90 coureurs au départ), trois hommes se détachent un tour avant la fin : 1. J. Deloche (ASPTT) en 2h 34’ 25’’ 2. Laville (US Bouscat)  3. Carasset (ASPOM)  4. Vinsonneau (CG) à 2’ 5. Alvarez (G. Bx.)…

            - le 5 juillet, à Mont-de-Marsan, il devient champion de Guyenne « route-sociétés » en compagnie de : Dupré André, Dupré Georges, D. Dihars et Y. Brague. Les « 5 » de l’ASPTT ont effectué les 78 km. en 1h 47’ 17’’, soit une moyenne de 46, 600 km/h, 2. VC Fumel  3. ASPO Midi 4. Stade Montois 5. Guidon Bayonnais  6. Guidon Agenais.

 

 

Deloche 17.jpg

 

Mont-de-Marsan, 3 juillet 1953 : l'ASPTT de Bordeaux est championne de Guyenne "route-sociétés". Sur la photo, de gauche à droite : J. Deloche

Y. Brague, G. Dupré, D. Dihars et A. Dupré. Au premier rang, accroupi, "l'oncle Georges". 

 

 

            Quelques places témoignent aussi de son « installation » dans le peloton des « indés » :

            - 10ème d’Angoulême-Rochefort (1. M. Gonzalez  2. Lemaître  3. Darodes)

            - 3ème du Gd. Px. du Targonnais (1. Merino  2. G. Guiral)

            - 4ème  aux Peintures (1. Y. Brague  2. Richet  3. Chazaud)

            - 9ème à Libourne  (1. Faurie  2. Jarry  3.Peyssard 4. J. Alvarez…)

            - 7ème au G.Px. du VC Bastidien (1. J. Alvarez  2. Sabathier   3. Arnaud  4. Rodriguez..)

            - 3ème de Bordeaux-Rochefort (156 km) (1. Arnaud  2. Rigon, il est « le seul survivant de l’échappée matinale » et le 1er amateur est G. Doret (VC Lion), le 12ème se nomme Pierre Beuffeuil…)

            - 3ème de la 2ème étape du G.Px. des friandises « Marie-Claire » (gagnée par Lesca devant Julio Alvarez, le vainqueur final)

            - 9ème du Prix international de Podensac gagné par A. Darnauguilhem devant Celebrovsky et Rigon.

 

 

 3.retour du service militaire (1955-1959)

 

 

            Il n’y aura pas de saison 1954, puisqu’avant la fin de celle de 1953, Jean Deloche est parti au service militaire pour 24 mois, dont 18 à Sarrebourg, suivis de 6 mois en Oranie.

A son retour, il enlève le circuit des vins du Blayais, à Cézac, le 30 mai. Echappé à la mi-course en compagnie de J. Doret, Blanc, Joubert et Lavergne, ils ne sont plus que deux en tête à l’arrivée, où « Blanc, plein de puissance, ne peut résister au fin et rapide lévrier Deloche » (145 km en 3h 41’ 10’’). Devant notre surprise – un peu naïve – de le voir « marcher » aussi vite après cette longue période militaire, Jean nous explique que « six mois de crapahutage dans l’Oranais » ont entretenu sa condition physique.

            Pus tard, il est au G. Px. Castagnet, gagné par F. Merino, et l’article énonce que « la 2ème phase de la saison cycliste a vu la faillite des « tôt en forme » et le retour à la surface des « dur-à-cuir », dont le vainqueur d’aujourd’hui, le populaire Merino, est l’un des exemples les plus typiques ». Classement : 1. F. Merino (G.Bx.) 150 km en 4h 3’ 14’’ 2. Lafargue (S.M.) en 4h 6’  3. Rinco (CCC) 4. Deloche (ASPTT) 5. A. Gonzalez (SCAL) 6. Cigano (SPCC)…

 

            En 1961, l’article paru dans la « Nouvelle République » l’affirme : «  ce robuste garçon s’est affirmé surtout depuis 1956 ». Six victoires balisent une saison, au cours de laquelle il y a cette 1/2étape du Tour de Bretagne entre Pontivy et Concarneau que Jean Deloche remporte devant Marais, avec lequel il s’est échappé et qui gagnera finalement l’épreuve devant A. Trochut. Au classement général, Jean termine 41ème.

En région, J. Deloche gagne le G.Px. Pierre Cazé (2. Cabalet  3. Merino  4. Rigon), à St-Paul de Blaye (2. Cruzin 3.J. Rinco 4. Joubert) où « il termine seul en grand vainqueur », à St.Ciers/Gironde, sur le circuit du Ferret où il rejoint son coéquipier Canlorbe qu’il bat au sprint, la 3ème place revenant à Y. Nebut devant G. Lalanne. Puis, à Libourne où se dispute le XIIème G. Px. de la Victoire (1. D. Dihars  2. J. Alvarez), il doit abandonner après une chute dans laquelle il est « le plus touché » (E. Baudouin).

En cours de saison, il dispute la « Route de France » au sein d’une équipe du sud-ouest composée de : 21-Cazala, 22-Deloche, 23-Gandin, 24-Geyre, 25-Mastrotto, 26-L.Rigon. Cette équipe gagne le contre-la-montre entre Aurillac et St. Céré et Jean se classe 8ème de l’étape entre Montauban et Capvern-les-bains remportée par A. Geyre. Mais, J. Deloche abandonne dans la 6ème étape où, après avoir ramené Mastrotto après une crevaison, il crève à son tour et son directeur sportif (J. Moineau) l’abandonne à son triste sort.

Il est aussi dans le « Béarn-Aragon » que remporte Pierre Nardi et qu’il termine 7ème au classement général. S’y ajoutent quelques places honorables :

 - 4ème à Oradour/Glane (1. Fourgeaud  2. Dolhats  3. Desbats)

 - 5ème du 40ème Bordeaux-Royan remporté par Lemaître (2. Merino 3. Gadras 4. M. Gonzalez)

 - 6ème du Prix des vins du Blayais (1. P. Rinco 2. R. Castaing  3. A. Heugas)

 - 8ème au Pouyalet-Pauillac (1. Merino 2. F. Sastres 3. C. Triscos)

 - 8ème au Boucau (1. Dolhats  2. Bastres 3. Desbats)

 - 10ème à Castets-des-Landes (1. Lesca 2. Abadie 3. R. Cruzin 4. L. Rigon  5. A. Geyre)

 - 15ème à Cérons, circuit des grands vins (1. Bellay  2. Celebrovsky  3.H. Prouzet)

Au mois de septembre, il se classe honorablement 12ème entre Cigano (11ème) et Queheille (13ème) du Circuit des marchés de la volaille à Valence d’Agen, épreuve remportée par la révélation de cette saison 1956 : Pierre Beuffeuil (Saujon).

 

 

Deloche 5.jpg

 

Les engagés du "Circuit des marchés de la volaille " à Valence d'Agen  en 1956.

 

 

 

            En 1958, l’article déjà cité, paru dans « les Nouvelles », titre : « Le « postier » Jean Deloche s’est hissé depuis deux ans au premier rang du cyclisme régional ». En effet, les deux saisons 1957 et 1958 confirment ce jugement fondé sur l’activité déjà déployée au cours de 1956, au sujet de laquelle le journaliste s’interroge : « Jean Deloche qui, comme dans le derby villeneuvois de 1956 a donné le ton devant un lot exceptionnel, n’est-il pas victime de ses efforts désordonnés ? »

            En 1957, déjà présent à Bayonne puis à Anglet (10ème et 8ème), il est ensuite, et par deux fois, au pied du podium (4ème) lors du diptyque Bordeaux-Saintes (1. Lesca) et Lagorce-Laguirande (1.P. Barrière). 2ème de Bordeaux-Rochefort derrière René Abadie, 5ème de Bordeaux-Eymet (1. Dihars), 7ème de Bordeaux-Royan (1. Dolhats), il est encore 4ème du championnat de Guyenne des « indés », gagné par Lesca à Hendaye. Le journaliste écrit alors : « Deloche ne nous a rien appris. Depuis longtemps, on connaît ses qualités, mais « emprisonné » comme il l’était dans ce petit peloton qui « durait » à ¼ d’heure des leaders, il ne pouvait pas grand’chose ou tout au moins ne pouvait que tenter « un grand coup » pour se libérer. C’est d’ailleurs ce qu’il fit à 40 km du but et cela lui valut la 4ème place de Guyenne ».

Quatre victoires fleurissent ce tableau : à Narbonne, à Luxey, à Roquefort et à Saint-Loubès. Jean est aussi retourné au Tour de Bretagne (gagné par Wasko) où il se classe finalement 33ème et aux « 3 jours de Valence d’Agen » (1. René Abadie) où il termine 23ème. Mais, au Tour des « 3 B » remporté par Michel Friou devant R. Mastrotto, il chute dans la dernière étape après le col d’Osquich et il est transporté inanimé à l’hôpital de Pau.

            Au total, 40 jours de course pour un peu plus de trente résultats. Dans « les Nouvelles », celui qui signe « A.G. » constate : « J. Deloche, qui n’a pas encore 26 ans a derrière lui 8 années de cyclisme ». Marié à Jeannine en fin de saison 1957, il sera bientôt papa : une fille, Christine naît en 1958. Rentré chez « Mercier-BP » sur les conseils de son oncle, son contrat a été renouvelé par Antonin Magne. Il va porter le maillot violine trois saisons : 1957-1958-1959.

            Le début de 1958 le voit remporter en peu de temps : le Prix Georges Deloche (course de classement de l’ASPTT de Bordeaux), le Prix de Céré (2. Negroni) et le Prix Cazé (une nouvelle fois) au Tondu (2. J. Alvarez). Entre chacun de ces succès, il est 2ème à Anglet (1. Rançon), à l’Eguille (1. Ricou), terminer les Boucles de la Loire (175 km) 11ème ex. et 8ème au Circuit de l’Indre (255 km), épreuve remportée ar P. Brun.

 

 

Deloche 4.jpg

 

 Pour illustrer la victoire de Pierre Brun au Circuit de l'Indre, en 1958,  "But & Club, le Miroir des Sports" publie cette photo où l'on voit le futur vainqueur s'écarter en tête de peloton et laisser le relais à Pierre Deloche...

 

 

 

Le 1er mai, il est l’animateur avec Jean Ricou (le futur vainqueur) du G.Px. des vêtements Thiéry, lors d’une échappée à 4 avec Dihars et Jacques Pineau. Et, il est encore 4ème de Bordeaux-Rochefort (1. J. Ricou), puis 7ème des Boucles du Bas Limousin (1. Gaillot 2. Walkowiak) comme de Bordeaux-Eymet gagné par S. Perrin.

            Une belle victoire à Chasseneuil devant les gens du Centre et des Charentes et une confirmation dans le circuit de Vienne-Gartempe (389 km en deux étapes), où il prend la 2ème place derrière Pallu.

Il est aussi 2ème de Bordeaux-Marmande (1. Dihars), du Prix de l’AVC Libournais (1. Frare), à Morcenx (1. Domagé) et à Saintes (1. Walryck). Mais, l’un des grands moments de cette saison est le Tour de Champagne, dont il termine 9ème derrière Maurice Bertrand 7ème . C’est Jean Gainche qui remporte l’épreuve.

            Soit près de 50 jours de course, qui vont du début de mars au début d’octobre, pour 41 classements, que ce soit avec les « pros » ou avec les « amateurs ».

 

            1959 :  10 victoires s’inscrivent au tableau de chasse, avec notamment :

 

 

 - Bordeaux-Rochefort, gagné devant Gandin et Jouglin. Une course où Jean Deloche s’est déjà classé 3ème en 1953, 2ème en 1957 et 4ème en 1958.

 - Grand Prix de Péreuil, devant Castel, Mesnard, Fourgeaud et Trichard.

 

Deloche 19.jpg

 

 A l'arrivée du Grand Prix de Péreuil 1959, deux Bordelais (Deloche et Castel) s'imposent devant trois Charentais (Mesnard, Fourgeaus et Trichard)

  

 

 - 11ème G. Px. de St.-Michel à Angoulême, devant les Charentais Friou (2) et Mesnard (3).

 - le circuit de St. Christophe à Chalais, malgré les Charentais (Pallu, Vallée, Epaud, Friou)

 - le circuit Aigrinois devant Mesnard et Dihars

 - Grand Prix de St. Angneau devant Hewson, Thomas et Gaillot (6ème Poulidor, AC Creuse)

Avec son club, l’ASPTT de Bordeaux, il devient pour la deuxième fois, champion de Guyenne « route-sociétés », en compagnie de Bonnecaze, Dihars, Loiseau et P. Pascal.

            Comme tout « indé » qui se respecte, Jean est toujours habité par l’idée de passer « pro ». Il a alors 27 ans et va quitter le maillot « Mercier ». A. Magne ne lui a jamais proposé de passer à l’échelon supérieur. Pourtant, l’homme l’a marqué. C’était lors des « 3 jours de Valence d’Agen » en 1957. La chaîne du vélo de Jean avait sauté et, n’arrivant pas à la remettre tout de suite, il avait été obligé de mettre pied à terre à quelques kilomètres de l’arrivée. A son retour dans le peloton, Jean, heureux et fier, s’était entendu dire par A. Magne : « Deloche, allez devant ! ». En s’exécutant, il avait constaté – mais un peu tard -  qu’il n’aurait pas dû se satisfaire « du truc qu’il avait fait » et… qu’il pouvait faire mieux encore.

 

 

 4. les années « soixante » (1960-1965)

 

 

            A l’issue de la saison 1960, Jean Deloche a 28 ans, un âge qui correspond, chez un coureur cycliste, à la plénitude des moyens physiques, particulièrement au plan de l’endurance. Cet autre article, paru dans la « Nouvelle République » le 19/9/1961, porte le titre suivant : « Champion sympathique et sage, Jean Deloche veut tenter, cette année, la grande aventure « pro ». Toujours sur les conseils de l’oncle Georges, courtier en vins de son métier, Jean va endosser le maillot bleu de l’équipe « Margnat-Rochet ». Les cycles « Rochet » de Brive (société Manière) sont associés aux vins « Margnat », dont la notoriété sur Marseille est acquise par le père, Edouard, au début du XXème siècle et prolongée par ses trois fils : Paul, Robert et Jacques, les « frères Margnat ", devenant en 1967 « Société des vins de France ».

L’équipe est composée d’anciennes gloires (J. Robic, A. Rolland), de quelques Bretons et, surtout, de Marseillais (les frères Anastasi, Siro Bianchi, Mattio, Iacoponi, Siniscalchi…), le directeur sportif est, naturellement, Raoul Rémy.

 

 

 

Deloche 3.jpg

 

 … un sprint pour être classé 21ème  !  à l'arrivée du Circuit de l'Indre 1960, Belges ou Hollandais le disputent aux Français, mais une bordure s'est déjà

présentée pour la victoire. Jean D. (maillot Rochet) est le 4ème en partant de la gauche. Il est possible de reconnaître : Sabbadini, Dejouhannet, Gainche et, plus loin, Mohamed Ben Brahim...

 

 

 

Commencée par une belle place de 6ème à Lagorce-Laguirande, le 28 mars, où la course est gagnée par un Danois, K. Lynge, devant Ricou, Garbay, Bertrand et Rançon, une semaine après que Raymond Poulidor a gagné Bordeaux-Saintes en solitaire devant Pierre Beuffeuil, Robert Verdeun, Raymond Batan et André Trochut, la saison  est marquée par la participation

de J. Deloche, avec son équipe, à plusieurs courses réputées au milieu des pros :

 - Tour de l’Aude : 17ème (1. Thiélin)

 - Tour de l’Ariège : 12ème (1.R. Abadie)

 - Circuit de l’Indre : 21ème (1. J. Groussard)

 - Circuit du Cher : 12ème (1. J. Morvan)

 - Tour du Sud-Est : ab. dernière étape (1.T. Simpson)

 - Tour de Picardie : 60ème (1. R. Elena)

En région, Jean totalise 4 victoires :

 - Cénac, le 11/4 : 2. Faure 3. Ja. Pineau

 - Asnière/Nouère, le 30/4 : 2. Gestraud  3. Trochut

 - Cérons, G.Px. des vins et Rouillac.

Cela peut paraître « modeste » (Nelle. Rép. 19.9.61), mais il faut comprendre que les jours passés dans des épreuves « hors-région » et par étapes avec les professionnels, sont autant d’absences au niveau des courses régionales. Par ailleurs, il faut ajouter au bilan trois deuxièmes places :

 - à Périgueux-St. Georges , derrière Walryck et devant J. Rinco

 - au Château d’Oléron, derrière Pallu et devant Fourgeaud

 - au criterium international de Peyrehorade, derrière F/ Mahé et devant Labat

… et deux troisièmes places :

 - au criterium international de Ribérac, derrière Sabbadini et Baldasseroni

 - au G.Px. de Beaupréau , derrière José Gil et Pallu.

 

            En 1961, Jean Deloche (toujours à l’ASPTT Bx.) change à nouveau de maillot. Le vent qui souffle d’Espagne par dessus les Pyrénées pousse un nouveau groupe sportif : « KAS-Royal Asport ». Plus de trente coureurs, espagnols et français, vont porter les couleurs bleu et jaune sur lesquelles trônent les trois lettres : KAS, d’une marque de boisson gazeuse. Dans le sud-ouest, M. Bertrand, Ja. Bianco, M. Gonzalez et M. Queheille vont aussi faire partie de l’aventure.

 

Deloche 11.jpg

 

 

 

Entre mars et octobre, Jean, qui n’a pas encore renoncé à être « pro », mène la vie d’un coursier régional, soit plus de 40 jours de course, 7 victoires, 6 fois 2ème ou 3ème. Une seule course par étapes est au programme, mais l’occasion d’une belle confrontation avec les « pros » : le circuit d’Aquitaine, début septembre, où Jean Deloche termine 15ème  au général. L’épreuve est remportée par Gérard Thiélin, Jean gagne la demi-étape à Valence d’Agen devant Mario Prodoscimi.

 

 

 

Deloche 10.jpg

 

 Circuit d'Aquitaine 1961, au départ de l'étape, Jean Deloche entouré de : Sabbadini, Ben Brahim, Mastrotto et Jacques Bianco...

 

 

 

            Cette année-là, Deloche gagne aussi le Challenge Sigrand à Rochefort/mer (le 23/4), il renouvelle son succès de l’an passé à Asnières/Nouère devant M. Bertrand et Tymen (6/5), il est vainqueur à St. Martial-de-Valette (14/5) devant Mazeaud et Bertrand, à Coutras (31/5) devant P. Barrière et Joubert. En juin et sous la pluie, à St. Michel de Charente, il remporte un sprint monumental devant C. Cousseau, R. Delaunay, A. Dupré, Fournier…

 

  Deloche 16.jpg

 

Saint-Michel de Charente 1961 : 1. J. Deloche 2. C. Cousseau 3. Delaunay 4. Dupré 5. Fournier 6 .Epaud  7. Ben Brahim 8. Bileau 9. Bégué...

 

  

Il gagne aussi à Reignac-de-Blaye (21/8) devant Bonnecaze et Doret.

Mais, il est aussi à Marseille pour le criterium national des PTT, où il fait « 3 » pendant que son copain, Maurice Bertrand, s’octroie (enfin) un maillot tricolore. En fin de saison, il est bien présent (7ème) au G. Px. de la ville de Tours que gagne C. Paillier et à Chateauroux (3ème), qui voit la victoire de Claude Castel, ou, encore, à Lussac-les-Châteaux (4ème) que gagne Gabard devant A. Delort.

Dans le IIIème G. Px. « Ovox-Totaliment », dont le vainqueur est Robert Verdeun, il se classe 10ème de l’étape 1 (1. R. Verdeun), 3ème de l’étape 2 (1. Trochut), 7ème de la dernière étape. Au final, il figure à la 7ème  place , derrière R. Verdeun, Ja. Bianco, M. Gonzalez, B. Domagé, R. Ferreira

L’article cité plus haut le saisit au moment où « il conduit actuellement un des camions d’une entreprise bordelaise de maçonnerie » et en fait « un des plus sûrs atouts du cyclisme girondin ». On peut aussi lire : « sa vaillance dans les pelotons est chose connue, comme d’ailleurs son déboulé puissant dans les arrivées ». Le journaliste est venu le rencontrer dans son appartement de la cité des pins de Justine. Christine a désormais 3 ans. Le rêve « pro » s’éloigne, car on ne peut ignorer « les conditions matérielles quand on a charge de famille ». Entre être un « pro » moyen ou un très bon régional, il y a un moment où il faut choisir.

 

            Les années 1961 et 1962 sont le reflet dans le miroir des années 57 et 58, au temps où il était encore possible de croire au rêve « pro ». En 1962, c’est avec un nouveau maillot, celui du groupe « Margnat-Paloma », que J. Deloche s’en va guerroyer dans les grandes « toutes catégories » des Charentes, de la Dordogne et de la Haute-Vienne. Des six victoires  qui décorent cette saison, trois s’élèvent au-dessus du lot :

 

 

Deloche 9.jpg

 

" 3 de l'ASPTT" : Maurice Bertrand  qui avait gagné le Criterium national des "facteurs" à Marseille en 1960, Jean Deloche qui lui succède en 1961, à Nantes, et Claude Castel, chaque fois placé…. l'équipe remporte à chaque fois le challenge.

 

 

 - à Nantes, le criterium national des PTT, où il succède à son copain, Maurice Bertrand.

 - à Lalinde, le 2 juillet, la Ronde d’été : 2. R. Verdeun 3.Siniscalchi 4. Barrière 5. Ja. Bianco.

 

 Deloche 20.jpg

 

       Lalinde, Ronde d'été 1962 : sourires partagés entre le vainqueur, Jean Deloche et le speaker, Jean Tamain.

 

 

 - à Saint-Junien, le 10 octobre, Prix A. Reix : 2. Genet 3. Goueytes 4. Mazeaud 5. Amigo

 

 

 

Deloche 12.jpg

 

 Jean Deloche gagne en 1962 et , en 1963, il  est encore 2ème derrière Perrotin.

 

 

Mais, J. Deloche gagne aussi :

 - à Verteuil (2. Paillier 3. Castel 4. R. Suire 5. De Santi 6. Gabard)

 - à Mensignac (2. Mazeaud 3. Goueytes 4. Walryck 5. Busto)

 - à Saint-Mathieu (2. R. Suire 3. Pradeau 4. Castel 5. Dudoit)

Et, trois fois, il doit se contenter de la 2ème place :

 - à Trémolat : 1. M. Bodin

 - à St. Laurent/Gorre : 1. C. Castel

 - à Orignolles : 1. Ben Brahim

Sur les 23 résultats que nous avons pu recenser, les 13 autres représentent une place dans les dix premiers, parmi lesquelles une place de 8ème au criterium international d’Oradour/Glane remporté par Joseph Groussard devant Rostollan, F. Delort, Rascagnères, Letendre…

 

 

            1963 : retour chez « Mercier-BP », mais transfert au Cyclo-Club Bordelais (gs. Castelvin) sur les conseils de M. Lafargue, le vélociste de Bègles, qui autrefois l’a équipé chez « Alcyon-Thomann » et, aussi, l’amicale pression de Daniel Dihars.

Pour la troisième fois dans sa carrière, J. Deloche est champion d’Aquitaine (auparavant, la Guyenne) des sociétés sur route, en compagnie de C. Castel, P. Barrière et P. Memy. Cette épreuve qui consiste en un « contre-la-montre par équipe » est l’un des rares moments où, dans le vélo, les dimensions de l’individuel et du collectif doivent s’articuler parfaitement. C’est même ce en quoi consiste l’exercice. Aussi nous prend-il l’envie de passer quelques palmarès au filtre de cet exercice. Et, même si, ici ou là, on nous rétorque que « tout le monde ne s’y intéresse pas » ou que quelques clubs sont mieux « achalandés » que d’autres, toujours est-il que J. Deloche figure à des moments différents (53, 59, 63) et dans trois équipes différentes qui remportent le titre (pour mémoire, il figure aussi  dans l’équipe du sud-ouest qui gagne le contre-la-montre par équipe dans la « Route de France » en 1956). Ce qui nous guide vers une troisième voie, mal explorée, entre « rouleur » et « sprinteur ». Celle de ces coureurs capables de lancer, pour quelqu’un d’autre, un sprint de très loin et si fort qu’il font, presque toujours, une place…

            De la même façon, sont-ils si nombreux que ça les Bordelais qui comptent leurs meilleurs succès dans les Charentes, la Haute-Vienne ou la Dordogne ?  En 1963, J. Deloche gagne à Saint-Mathieu (2. Magnan 3. Chabrier) et à Saillat/vienne (2. Champion 3. Perrotin 4. Magnan). Il revient à Lalinde pour la Ronde d’été gagnée l’année passée et s’y classe 2ème derrière JP. Goueytes. Toujours en Dordogne, il se classe 2ème à Monbazillac derrière M. Gonzalez et à Montpon derrière C. Vallée. Il revient aussi à Saint-Junien et prend la deuxième place derrière C. Perrotin. A Soustons, il accorde à C. Cousseau – chez lui, dans les Landes - sa revanche de St. Michel-de-Charente (1961) et à St. Martin d’Ary, il est encore 2ème derrière son coéquipier Claude Castel.

            Trois victoires cette année-là, mais six places de 2, une de 3, une de 4, une de 5… Jean

Deloche est toujours là !

 

            1964 : 4 victoires, 4 victoires seulement diront les esprits chagrins. A Lalinde, encore pour la Ronde d’été (le 6/7), Jean renoue avec le succès (il y a « fait » 1er en 1962 et 2ème en 1963). A la fin du mois d’août, quand les vacanciers sont partis, il gagne à Saujon – pas loin du Ribérou – devant Guy Latour et Claude Castel. A Chalais, faubourg Saint-Christophe, le classement est assez « parlant » : 1. Deloche 2. De Santi 3. Ben Brahim 4. Vallée 5. Ricou 6. Lesca…

Le 17 septembre, à Prayssas, pour la nocturne du chasselas : 1. Deloche 2. Fages 3. Ben Brahim. Il y a encore deux places de 2ème :

            - à Sainte-Foy-la-Grande (nocturne) derrière Fantino

            - à Saint Thomas-de-Conac (1. A. Duclaud)

 

 

            1965 : c’est la dernière année de Jean Deloche, coureur cycliste. Il la court avec le maillot du CC Lindois, imprimé de la marque « Polyrey ». A Sainte-Livrade, lors de la nocturne, il prend la deuxième place derrière Christian Leduc, de onze ans son cadet, mais champion d’Aquitaine des « indés » et qui comptabilise plus de 20 victoires au cours de la saison.  Début mai, aussi, il a terminé 3ème de ce circuit Agrinois (1.A. Delort 2. Palet) qu’il avait gagné en 1959…

Interrogé sur cette éternelle question : « comment ça se termine ? », Jean répond : « dans les arrivées, je commençais à avoir peur… » Il a désormais trente-trois ans (l’âge du Christ, quand il meurt sur la Croix…) et une petite fille de 7 ans. Jean-Luc, le garçon viendra en 1968.

 

 

 Delopche 8.jpg

 

"Maître" Jacques, Saint-Alvère 18 avril 1965 : au sortir des remparts qui ont entouré ce vieux village féodal, le seigneur  Anquetil emmène sa troupe

avec élégance (toujours) et facilité. Michel Gonzalez est moins à l'aise. Jean Deloche, en troisième position,  était souhaité par Jacques Anquetil lorsqu'il signait un contrat dans la région.

 

 

 

 5. la vie « après »…

 

 

 

            Comme la plupart de ses collègues « indés », Jean avait, hors saison, un « petit » métier. En 1965, la question de la reconversion qui se pose alors reçoit une réponse qui sera la bonne. L’oncle Georges, toujours lui, fait rentrer son neveu chez « Barrière », une grande maison de vins fins, où il devient V.R.P. pendant trente ans (1965-1995).

            En 1968, un garçon, Jean-Luc vient « équilibrer » le triangle parental et tenir compagnie à sa grande sœur Christine. Aujourd’hui, Jeannine Deloche, qui souhaite qu’on l’appelle « Manou » peine (un peu) à compter ses arrière-petits-enfants, car Christine a eu des jumelles, Adeline, la maman de Paul qui vient d’avoir une petite sœur, Adèle et Amandine, qui est la maman de Gabriel (9 mois), dont la petite sœur est annoncée pour la fin août. De son côté,  Jean-Luc a trois enfants : une fille, Camille et deux garçons, Pierre-Antoine et Léonard, lesquels à leur tour…

 

            Parmi tous les coureurs fréquentés, trois n’ont pas été que des « adversaires ». Trois noms reviennent :

            - Maurice Bertrand, décédé en 1964 dans un accident de voiture.

            - Jacques Sabathier, qui animait si bien les soirées après l’étape, est mort d’un accident cardiaque en 1990.

            - Claude Castel, dont le rêve « océanique » a pris fin dans un naufrage, qui s’est laissé mourir ensuite au « Home Saint-Gabriel » en 2012.

           

            Jean, qui se relève d’une chirurgie du genou avec prothèse complète posée par M. Conri, puis rééduqué à la clinique des « Grands Chênes », marche à nouveau, mais cache mal des instants de douleur.

            Bientôt, Jeannine et Jean vont quitter leur maison de la rue Minon à Mérignac pour se rapprocher de leur enfants Jean-Luc et Pénélope,  qui leur ont préparé un nouvel « havre » dans le domaine Derock, au milieu des vignes, à Vayres.

 

 

 Deloche 7.jpg

 

Jean-Paul Ollivier était là, en 1956, lorsque Jean Deloche gagne  l'étape de Concarneau devant Marais, le futur vainqueur de ce Tour de Bretagne.

 

 

 


                                       Les courses par étapes

 

 

.1956 :  

  • le « Béarn-Aragon », course en 4 demi-étapes (Pau-Saragosse-Pau) gagnée par Pierre Nardi. Jean Deloche se classe successivement : 23ème, 3ème, 12ème, 14ème. Au classement général, il finit 7ème.
  • la « Route de France » du 24 au 30 juin, de Clermont-Ferrand à Pau, dans une équipe du sud-ouest composée de : 21-Cazala, 22-Deloche, 23-Gandin, 24-Geyre, 25-Mastrotto, 26-Rigon L. Cette équipe gagne le contre-la-montre entre Aurillac et St. Céré (81 km), J. Deloche se classe 8ème de la 4ème étape (Montauban-Capvern-les-Bains, 1. A. Geyre), l’épreuve est remportée par R. Mastrotto devant M. Queheille et M. Vermeulin. Jean Deloche abandonne lors de la 6ème étape.
  • le « Tour de Bretagne », 5 étapes du 25 au 29 avril, épreuve remportée par R. Marais devant A. Trochut. Jean Deloche gagne l’étape Pontivy-Concartneau devant Marais, au terme d’une échappée à deux.

 

. 1957 :

  • le « Tour de Bretagne », du 9 au 14 avril. J. Deloche se classe 33ème au final de cette épreuve remportée par J. Wasko. Il se classe 5ème de la 3ème étape à Lorient (1. Gouyette).
  • le Tour des « 3 B. » du 6 au 10 juin (5 étapes de Pau à Pau en passant par  Tarbes, Salies-de-B., St. Jean -de- Luz et Bayonne). Il est 10ème de l’étape 2 et 12èmede l’étape 4, mais dans la dernière étape et après le col d’Osquich, il chute et il est transporté inanimé à l’höpital de Pau.et L’épreuve est remportée par Michel Friou devant Raymond Mastrotto et le Parisien Quidu, puis Goya et Ben Brahim.
  • les « 3 jours de Valence d’Agen », du 7 au 9 septembre, vainqueur final : Abadie R. devant M. Queheille et J. Vasquez, J. Deloche se classe 23ème.

 

. 1958 :

  • le « Tour de Champagne » remporté par Jean Gainche, Jean Deloche se classe 9ème.

 

. 1960 :

     .     le  « Tour de l’Aude », remporté par Gérard Thiélin , où il se classe 17ème.

  • le « Tour de l’Ariège », remporté par René Abadie devant Varnajo, Deloche finit 12ème.
  • le « Tour du Sud-Est », du 18 au 25 mai, d’Avignon à Marseille, dans l’équipe « Margnat-Rochet » (J. Anastasi, J. Auré, L. Fliffel, M. Pons, M. Carfentan, A. Abate, A. Fine), épreuve remportée par Tom Simpson devant Lach et Huot, J. Deloche abandonne lors de la dernière étape.
  • le Tour de l’Oise , remporté par R. Elena, J. Deloche est classé 60ème.

 

. 1961 :

  • le « Tour de l’Aude », du 16 au 19 mai, en 4 étapes de Carcassonne à Carcassonne par Ax, Limoux et Quillan, épreuve remportée par S. Leborgen devant Anglade et Carrara. Jean Deloche se classe 4ème de la 2ème étape remportée par Robinson à Limoux et fini 33ème au classement général.
  • le « Tour de Picardie », 27 et 28 mai, Jean Deloche est 11ème de la 1ère étape (1. R. Luyten), 7ème de la 2ème étape (1. C. Le Menn) et 10ème de la 3ème étape (1. J. Alomar). Il termine 16ème au classement général.
  • le « Circuit d’Aquitaine » du 7 au 10 septembre, dans une équipe «Royal- Kas Asport » composée de 29-Queheille, 30-Bianco Ja., 31-Deloche, 32-Sabathier, 33-Bonnecaze, 34- Castel, 35-Chaumont,  Jean Deloche gagne la demi-étape à Valence d’Agen devant Mario Prodoscimi et se classe 14ème au final.

              

 

 

 

 

 

 

 

 

 



10/06/2016
8 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 363 autres membres