Memovelo

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Archives et Méthodologie

 

 

                        QUELQUES REMARQUES METHODOLOGIQUES

 

 

            Le travail que je tente de rendre public sur ce site, intitulé justement : « memovelo » est mené à l’aide de quelques outils et de quelques sources  que je vais m’efforcer de bien identifier.

 

Il y a, d’abord, la collection du journal « l’Athlète », dont j’ai déjà avoué qu’elle m’avait été prêtée par B. Peccabin, il y a bientôt cinq ans. Lequel B. Peccabin  écrivait en mars 2002 :        

« Je connaissais Monsieur Chaussade de nom par la lecture des archives cyclistes, et principalement par le biais d’une collection intitulée « l’Athlète », cadeau d’une valeur inestimable que je devais à Henri Gouly, mon président de club » (= la JS Astérienne, dans « l’histoire du R.C. Mussidan, de 1941 à 2001 »).

En 1968 (le 18/12), la dernière mouture de cet hebdomadaire (SOSA = Sud-Ouest-Sport-l’Athlète) s’arrête avec le n°150. Aujourd’hui, lui a succédé « Cyclisme », lequel, en 2006, fête son numéro 1500… et ses « 37 années de publication ». C’est l’occasion pour B. Peccabin de montrer le lien qui relie « l’Athlète » à « Cyclisme » et, aussi, de mettre en évidence la personnalité et l’action de Jack Doyen. Nous nous inspirons de cette entreprise, mais nous voudrions tenter de la poursuivre en montrant que « l’Athlète » a été créé en 1917, donc en pleine « Grande Guerre », et que, parmi ses fondateurs, une figure éminente du sport cycliste a poursuivi son action et son influence jusqu’aux années 1960. Il s’agit de Charles Bidon

 

 

Quelques exemples : pour l’histoire du coureur Maurice Laforest, nous avons recueilli toutes les informations dans « l’Athlète » jusqu’en 1968 (ainsi présenté = « A.2/9/59 » soit le journal du même nom daté du 2 septembre 1959, ce qui veut dire que les informations retenues ne sont pas forcément datées de la même manière, ce qui arrive assez souvent pour les courses). Ensuite, les résultats et autres documents (photos,coupures de presse…) sont extraits de cahiers prêtés par la veuve du coureur, Paulette Laforest.

 

Ensuite, il y a « le livre d’or du cyclisme girondin » qui est publié en 1934, à l’occasion de la Xème Fête Fédérale de l’UVF à Bordeaux, à Bordeaux du 2 au 9 septembre, cette année-là.

L’artisan de ce document en est Gabriel Belliard qui a été aussi le directeur de l’école de la Glacière à Mérignac et qui est enterré à Etauliers (33). Nos oreilles ont été choquées par des paroles lancées à la ronde, qui disaient à peu prés : « il ne faut pas accorder trop d’importance au livre d’or…etc ». Pour ce qui nous concerne, nous considérons cet ouvrage, mieux que comme « une pièce rare », mais, aussi et surtout, comme un modèle de conservation et de transcription des résultats, des faits et des identités des acteurs des débuts du cyclisme. En effet, pour celui qui se targuerait de « faire de l’histoire », le sport cycliste a une histoire courte qui compte aujourd’hui moins de 150 ans… C’est pour cette raison qu’il nous apparaît que cette histoire doit être « embrassée » depuis ses débuts jusqu’à l’époque présente, dont certains « oiseaux de mauvais augure » pourraient laisser entendre qu’elle est « le commencement de la fin » …

Quelques remarques : qui dira la valeur du contenu de cet ouvrage ? le seul à recenser toutes les pistes girondines…et le nom de tous les coureurs qui sesont produits à Bordeaux…et qui donne un lexique de tous les personnages importants des débuts du cyclisme à Bordeaux…et la liste chronologique de tous les clubs cyclistes girondins créés jusqu’en 1934…et la mémoire de tous les cyclistes décédés, particulièrement lors de la guerre de 1914-18…et Bernard Peccabin, l’heureux historien de la course Bordeaux-Arcachon, a pu compléter le palmarès de la plus vieille « classique du sud-ouest »(1892) avec Duanip et ses successeurs, grâce à Belliard…

 

Ces deux sources ne peuvent pas à elles seules nous fournir l’essentiel des faits, des résultats, des détails, dont une histoire méticuleuse a besoin.

 

Les coureurs cyclistes ne sont ni des pharmaciens, ni des documentalistes, pour la majorité d’entre eux. Un troisième type d’archives, parfois, nous a aidé. Ce sont les archives personnelles des coureurs : cahier, coupures de presse, photos, courrier… qu’eux ou leur famille ont conservés. Là-aussi, le chercheur est assez vite confronté aux manques et aux défauts. Quoiqu’une assez bonne habitude avait, semble-t-il, été enseignée à certains, qui consistait dans la tenue d’un cahier où sont répertoriés les courses, les places, les prix et les primes… et, parfois aussi, les impressions, les incidents, les dettes, les partages…et peut-être plus encore !

Exemple : Si Robert Verdeun n’avait pas tenu, dés ses débuts cyclistes, un cahier avec résultats et photos… nous n’aurions pas eu ce superbe document légendé : « le blé qui lève ».

D’autre part, grâce à ces archives il devient possible  de combler des manques ou des absences pour d’autres sujets (la Médaille, par exemple)… Mais, « les documents d’archives ne sont ni neutres ni objectifs » (Françoise Hidesheimer, « les archives privées, le traitement des archives personnelles, familiales, associatives », éd.Christian, 1990).

 

Un quatrième type d’archives est en notre possession, cependant encore moins exhaustif que les précédents : il s’agit d’un ensemble, certes imparfait, de photos, d’articles de journaux voire de revues, mais rattachés à la période qui va des années 50 aux premières années de la décennie 1960.

Remarque : Il a pu être dit que c’est « le carton d’archives qui fait le chercheur ou l’historien »  et nous sommes bien placé pour savoir, ayant cherché pendant plusieurs années à nous procurer (à acheter !) la collection de « l’Athlète » pour en être aujourd’hui reconnaissant à B. Peccabin, lequel en est reconnaissant à H. Gouly et, ainsi de suite, si chacun veut bien se situer à sa place dans une chaîne peut-être un peu plus longue… ? Pour ce qui nous concerne – et nous avons fondé notre discours immédiatement là-dessus – tout nous vient d’une passion de pré-adolescent qui se prolonge, mais qui est  « authentique » au point que s’il n’y avait pas eu quelques dégats des eaux certaines années dans certaine maison familiale, je posséderais aujourd’hui 4 ou 5 années complètes de cette collection. Passion si forte qu’elle a entrainé mon père à constituer quelques dossiers, quelques albums-photos, quelques bobines de « super 8 », dont j’ai le bonheur d’hériter maintenant. S’agit-il de ce que Françoise Hildesheimer nomme : « autrefois, le petit trésor relié ou enrubanné ».. ?

 

En conséquence, dés lors qu’il s’agissait pour nous de faire revivre le passé avec le plus d’exactitude possible, nous avons été confronté – et, parfois déçu sinon « humilié » - par les reproches qui peuvent être faits à propos de ce qui « manque », de ce qui n’a pas « été dit ». Il nous est arrivé de nous défendre de n’avoir pas fait un « oubli volontaire » sinon « d’avoir mal travaillé ». Mais, c’est sans doute le prix qu’ont à payer tous ceux qui se mêlent de réveiller les mémoires endormies, lesquelles en se réveillant oublient ( !) que la mémoire est « faite pour oublier »…

 

Notre parcours (incomplet, certes) est pourtant passé par la Bibliothéque municipale de Bordeaux, les Archives départementales et les Archives municipales… où tout n’est pas forcément accessible et où tout ne se trouve pas forcément (aux Archives départementales, il manquait – lors de notre visite – une année de « l’Athlète », par exemple).

 

Origines, Grandeur et "décadence" du journal "l'Athlète":

 

                                                     COMMENTAIRES :

 

                                    L’hypothèse d’un lien entre « l’Athlète » (non seulement celui de 1946 mais aussi celui de 1917) et « Cyclisme », aujourd’hui, formulée par B. Peccabin (n°1500 de « Cyclisme » en mai 2006) nous paraît tout à fait recevable. Mais, ce lien doit être inscrit dans un contexte plus large (1917-2012) et au sein d’interactions voire de conflits d’intérêt qui ne peuvent être passés sous silence. « Tout ne va pas de soi… »

 

 

            D’abord, le premier « Athlète » est né pendant la « Grande Guerre » et il s’est appelé ainsi parce qu’il y était question surtout d’athlétisme. Il s’agissait du « journal hebdomadaire de tous les sports ». Sommes-nous sûrs d’en bien connaître le contexte ? Sommes-nous sûrs de savoir ce qu’était le sport à cette époque ? Et ces sportifs qui ont laissé leur vie dans la guerre (Faber, Fournié, Lapize, Petit-Breton parmi tant d’autres moins connus) ? Sans aller jusqu’à prétendre qu’une nouvelle conception du sport s’est constituée dans les tranchées, ne peut-on pas penser que le sport et ses pratiquants n’ont pu rester indifférents à cette évolution des idées et des mœurs qui sera manifeste pendant l’entre-deux-guerres (1919-1940) ? Pour ceux qui sont restés attentifs aux débuts du sport en France et, en particulier, ceux du cyclisme, le titre du premier article de Charles Bidon (le 6/7/1918) : « Rebâtissez le club cycliste amateur ! » indique nettement la nature des débats qui agitent le milieu sportif. Dans le même sens, il faut relever le changement de titre qui se produit en 1924 : « l’Athlète moderne », lequel doit être rapporté à son sous-titre : « organe de défense des sports et de l’industrie automobile et cycliste ». Et, cela au moment où la bannière du journal « l ‘Auto » flotte sur l’organisation du déjà célèbre Tour de France.

 

            « Tout le sport est-il dans tous les sports ? », ce sujet de dissertation proposé, au début des années 80, aux candidats au concours de recrutement des professeurs d’EPS contient la dynamique de l’évolution du sport, tel que Pierre de Coubertin l’a importé en France à la fin du XIXème siècle. C’est alors que la conception d’une fédération pour tous les sports (l’USFSA = Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques) explose en la multiplication de fédérations unisports. Et, la presse sportive, déjà otage de l’industrie automobile (revoir l’épisode Giffard-Desgrange « arbitré » par De Dion Bouton), est confrontée à cette évolution en même temps que s’opère aussi la séparation entre un sport professionnel et un sport amateur.

 

            De toute façon, pour les auteurs du recueil « les revues cyclistes des origines à nos jours », Bernard Déon et Jacques Seray , « le nombre des revues cyclistes est supérieur à celui des revues omnisports. Cela peut surprendre, même si l’on sait qu’un certain nombre de sports ont possédé leurs propres tribunes. Mais le vélo les devance allégrement. Et cela depuis 1869 où il a inspiré puis constitué la base de la littérature sportive, tant en matière de périodiques que de livres ». Il n’empêche qu’entre 1917 et 1968, l’histoire du journal « l’Athlète » est marquée - dans des contextes pourtant changeants – par ce va-et-vient entre un journal omnisport et une double feuille spécialisée dans le cyclisme.

            Ensuite vient le problème de la dépendance du journal avec la presse régionale. En 1917, le premier journal intitulé « l’Athlète » est composé par la quotidien régional « La France ». Les premiers responsables de la publication viennent d’un concurrent « Le Sportsman ». En 1920, le journal, qui a traversé les difficultés liées au manque de papier d’après-guerre, est désormais imprimé à « La France du Sud-Ouest » et a ses bureaux cours du Chapeau Rouge. Puis, Henry Hoursiangou, le rédacteur en chef et Charles Bidon quittent « La France » et passent à « la Petite Gironde ». « l’Athlète » est vendu en 1926 à « la Petite Gironde », propriété de M. Gounouilhou, qui est aussi le maire d’Arcachon.

            L’indépendance du journal est donc un problème de toujours. Son orientation vers le cyclisme est latente (ne serait-ce qu’avec la présence de Charles Bidon  comme rédacteur en chef). Mais, avec la reprise en 1946, « l’Athlète, le Sportif » (imprimé rue Guiraude) est placé sous l’aile de « Sud-Ouest » (venant après « la Petite Gironde ») et se présentant comme « l’hebdomadaire de tous les sports du Sud-Ouest ». Il en sera ainsi pendant 12 ans.

 

En 1961, commence l’ère du petit journal de 4 pages en noir et blanc, devenu « l’organe du cyclisme dans tout le Sud-Ouest ».

Dès 1956, pourtant, « l’Athlète, le Sportif » se présente comme « le bulletin officiel de la FFC et des comités de Guyenne, Pyrénées et Poitou ». En 1957, le journal est  de grand format comme celui du « Sud-Ouest » multisports, où le cyclisme occupe 2 pages avec le « boc-notes du chercheur », le tableau des épreuves officielles du S.-O. et quelques photos des vedettes régionales. Mais, cela s’agite dans la coulisse et Charles Bidon  s’adressant « à nos lecteurs » écrit : « mieux vaut chômer que mal moudre… » et il évoque clairement une formule « essentiellement vouée au cyclisme… ». Dans « l’Athlète » du 24/9/1958 , il confirme :

« Au printemps prochain…nous reprendrons la même ligne de conduite que celle que nous appliquons, le maximum d’efforts et de documentation, surtout pour les petits clubs dont la vie ne peut être relatée et suivie que dans un hebdomadaire absolument spécialisé ».

Selon cette conception, le journal comporte rituellement quatre grandes rubriques : « du pain sur la planche » est l’annonce de toutes les courses dans les différents comités, « sur les routes du sud-ouest » soit un grand nombre de résultats (la plupart, mais « pas tous »…), « le bloc-notes du chercheur » qui est constitué d’échos et d’informations diverses (parfois signé : l’Indiscret), enfin, les « informations officielles » en provenance du comité ou de la fédération.

 

Le triptyque de "l'Athlète, le Sportif": sur les routes, le bloc-notes, du pain sur la planche

La première page est souvent occupée par un mélange d’informations internationales, nationales et régionales.

            Le tournant, le virage qui précipite la fin de ce qui s’appelle le plus souvent « l’Athlète » peut être daté, à notre avis, de juillet 1965. Le 14 juillet 1965 ( !) le journal s’arrête « suite à l’accident dont a été victime Charles Bidon ». Trois semaines plus tard, Jean Ménard (que nous avons connu d’abord comme arbitre de handball, journaliste en provenance de Nantes et que nous découvrirons plus tard aux commandes d’un journal consacré au footballeurs des Girondins de Bordeaux) semble prendre la place…

Le 6/10/1965, Jean Ménard n’y va pas par quatre chemins et proclame : « France, ton cyclisme f... le camp ! » et, le 20/10/1965, il laisse la parole à Simpson, qui vient de remporter le Tour de Lombardie :  « 52x14, c’est un maximum » et, de manière aussi abrupte : « la FFC et sa révolution : la suppression des indépendants ». Cependant, d’autres signes s’annoncent.

Le numéro du 20 octobre 1965 est aussi un « Athlète spécial Salon de l’Auto ».

Le 27/10/1965, cela se précise : « le prochain numéro de l’Athlète (15/12)…mais chut ! une grande surprise pour nos lecteurs »… Le suspense est donc rompu le 15 décembre 1065 :

« Un nouvel Athlète est né … » Il ne sera « plus seulement (question) de cyclisme, mais aussi de football et d’automobile ». Pourquoi ? « la seule clientèle du cyclisme n’assurait pas à « l’Athlète » des moyens d’existence suffisants.. » « car, dans un monde où le souci de rentabilité – sinon de profit – commande toute entreprise, personne n’aurait relevé le flambeau ». La décision est donc prise : « ce numéro sera le dernier de l’ancienne formule ».

 

 

           Le nouveau s ‘appelle « Sud-Ouest-Sport-l’Athlète » (SOSA). C’est une formule omnisports. Il y a toujours « du pain sur la planche » et l’activité des coureurs du sud-ouest « sur les routes du Limousin…de l ‘Atlantique-Anjou… ». Mais, il y a de l’auto à la fin et beaucoup de football au début (« vous mé reconnaissez.. ? ») et une page photo « sur les routes du sud-ouest ». Cependant, les résultats apparaissent moins complets qu’avant et il y a, certes, plus de photos.

Le football "remplit" "l'Athlète-le Sportif", ce qui devient "Sud-Ouest-Sport-l'Athlète" (SOSA)


           1967 semble avoir été l’année « heureuse » de la nouvelle formule. Football, Rugby, Athlètisme (un peu), le « rendez-vous » des basketteurs d’Aquitaine, du sport « étudiant » (un peu) et le cyclisme avec son « pain sur la planche » et « sur les routes du sud-ouest » avec davantage de photos.

Les journalistes sont nombreux : C. Rives, A. Ducos, J. Navarre, J. Denis, B. Abbadie, J. Belin, L. Naville, A. Puyo, G. Maury. L. Lestang. J. Ménard, J. Coussy, R. Luc, JF. Labat… Il y a beaucoup de « Foot », de photos d’équipes, des reportages sur les clubs, les ligues, les districts…et puis, l’automobile, qui ne manque pourtant pas de revues spécialisées.

            L’euphorie (apparente ?) est de courte durée et, le 18 décembre 1968, avec le n°150, le discours se fait plus solennel et l’on entend : « A nos amis… ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’un journal… pourquoi ?... parce que ses recettes…menaçait déjà voilà trois ans… ». Ce qui nous est révélé alors n’est peut-être pas totalement indifférent aux changements que le décès, cette même année, du Président-Directeur de l’entreprise" Sud-Ouest", Jacques Lemoine provoque.

            La première édition du journal « Cyclisme » est datée du 29 avril 1969. Pour les habituels lecteurs de « l’Athlète » la transition aura été relativement courte. B. Peccabin (n°1500, du19 mai 2006) met l’accent sur le rôle joué par Jack Doyen. Celui-ci explique  dans l’éditorial du n°1 les difficultés rencontrées et les aides obtenues dans la recherche de « l’agrément paritaire ». Au passage, il est savoureux de noter l’interim assuré par « le Résistant de Libourne ». Cet ensemble de faits confirme la direction prise par la nouvelle publcation, qui est celle de l’autonomie par rapport au monde de la presse.

 

 Trois moutures différentes de "Cyclisme", trois étapes d'une évolution : 1977-79-1997-2002

 

            Il faut, cependant, considérer avec attention cette histoire qui, dans ses origines, unit des pratiquants licenciés, en même temps journalistes ou écrivains. Aujourd’hui, la presse écrite est en proie au développement des nouvelles technologies et elle est particulièrement touchée par le développement d’internet. Par ailleurs, ce n’est plus un secret pour personne : le monopole de l’information est un enjeu politique majeur.

Le passage d’un bulletin de liaison dépendant des moyens de la presse quotidienne régionale à un organe d’information contrôlé par les instances fédérales régionales ou nationales, ce « transfert » signe-t-il une avancée pour le milieu cycliste ou n’est-il, au fond, que la continuation nécessaire de la circulation de l’information spécifique à une pratique sportive particulière ?

Un dernier signe (parmi d’autres…, car nous n’avons pas évoqué les problèmes financiers) : depuis un an les coureurs s’engagent par internet. 

 

 

CHARLES BIDON

 

 

Eléve de Tivoli

Licencié U.V.F. en 1908 au R.C. Bordeaux

Lors de la scission en 1908 au sein de l’U.V.F.(l’Union Vélocipédique de France, appelée par certains " la Vieille Bique", l’ancêtre de la FFC) il fonde la F.C.S.O. (fédération cycliste du sud-ouest) 

En 1921, alors qu’il est vice-Président de la F.C.S.O.,  il considère le retour dans l’U.V.F. comme « heureux pour l’épanouissement du cyclisme »

En décembre 1926, lors de la fusion entre U.V.F. et F.C.S.O., Henri Remordé (ex-FCSO) est nommé chef délégué de l’UVF pour la Gironde.

Dans "l'Athlète moderne", il écrit : "une tribu trés fière, trés brave, turbulente et jalouse de ses libertés, dont  les exploits sur les chariots à deux roues étaient fort louangés (...) Campant sur les terres de Saint-Michel, des Salinières, de Nansouty, de Talence, d'Aquitaine, des Capucins appelés aussi Porte Neuve, bref de l'Orient de la Cité..."

Au même moment, il cite comme "les deux véritables animateurs du cyclisme girondin" : Cyrille Abadie et Alex Tournis.

Déjà Médaille d'or de l'éducation physique, Charles Bidon devient, en 1961, "commandeur du mérite du cyclisme girondin".

"l'Athlète" suspend sa parution entre le 14/07 et le 11/08/ 1965 "suite à l'accident dont a été victime Ch. Bidon" (le 11/08, Jean Ménard semble prendre sa succession)

le 17 novembre 1967, "SOSA" fête son numéro 100 et "un demi-siècle au service du sport", à cette occasion, Charles Bidon est interwievé par Michel Racary (titre : "C'était hier").

 

Comme journaliste et rédacteur en chef de "l'Athlète, le Sportif", Ch. Bidon n'hésite pas à aborder certains sujets :

- "les primes routières, question vitale" (13/01/1948)

-"Sur une grave question ", le 04/11/1947, "dans les idées de la FFC de supprimer la classe des inépendants...(déjà !)...il serait extrêmement dangereux...

- le 04/10/1950 : "depuis Cassignard, notre cousin, dont adolescent nouc vécûmes les exploits..."

- le 09/08/1950 : "Autrefois,la forêt silencieuse donnait à cette course une qualité dont l'âme éprouvait de la quiétude. Pas un ronronnement de moteur ne s'entendait dans la campagne boisée, simplement le gazouillement produit par les roues des coureurs qui ne rencontraient, de loin en loin, que quelques bross landais lourdement chargés et trainés par des mules..." (à propos de Bordeaux-Arcachon)

- le 04/01/1950 : "Un demi-siècle de cyclisme routier"

- dans le "boc-notes du chercheur", le 03/01/1952 , il compare Geminiani (entre deux marques) à "l'âne de Buridan qui, placé entre deux picotins d'avoine, manqua mourir de faim ne sachant dans lequel il devait puiser afin de s'alimenter..."

- le 09/04/1953 : "Octave Chadeau, "grand-père" de Macau a attendu ses 75 ans pour adopter un dérailleur, recordman de l'heure à 60 ans avec 36,910 km.

- 05/01/1955 : "Ode au cyclisme en Dordogne"

- le 05/01/1956 : " un tournant dans l'histoire du cyclisme, la FFC admet sans restriction la publicité extra-sportive déclenchée en France par l'ACBB gâce à l'appui d'Helyett et de Potin"

 Et , à partir de 1948, en fin de saison ou au début de la suivante "Le palmarès des épreuves " (les 3 premiers) (de l'année écoulée), épreuves interrégionales et internationales du Sud-Ouest.

 

Au soir de sa vie, il possédait des archives personnelles qui avaient été complétées par celles que Maurice Martin lui avait léguées, soit une véritable encyclopédie qui justifia (peut-être...) le déplacement depuis Paris de Jean Durry, alors directeur du musée du sport français.

 

 

 



21/02/2012
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